Plus de 60% des infrastructures souterraines du Hamas restent opérationnelles, deux ans après le début des hostilités à Gaza.
Ce chiffre inquiétant, transmis par le ministre de la défense Isral Katz au vice-président américain JD Vance la semaine dernière, signifie que Tsahal n'est parvenue à détruire que 40% environ du réseau de tunnels. Certains demeurent actifs jusque dans les zones actuellement sous contrôle militaire israélien.
Selon des sources sécuritaires, plusieurs tunnels utilisés par les terroristes du Hamas traversent la « Ligne jaune », cette démarcation séparant les territoires contrôlés par Israël de ceux encore aux mains de l'organisation. L'un de ces passages souterrains a été emprunté la semaine dernière par les auteurs de l'attaque qui a coûté la vie au major Yaniv Kola et au sergent Itai Yavetz lors d'une opération des forces Nahal dans la région de Rafah.
« La démolition des tunnels constitue la tâche la plus importante pour la démilitarisation de Gaza, conformément au plan Trump », a déclaré Israel Katz à JD Vance. « Nous devons nous préparer à une opération d'envergure qui mettra définitivement fin à cette menace. »
L'armée israélienne souligne que les opérations de destruction des tunnels se poursuivent dans toute la bande de Gaza, en dépit du cessez-le-feu en vigueur. Les explosions entendues ces derniers jours dans l'enclave résultent de ces interventions du génie militaire, menées dans le cadre de l'accord de sécurité actuel.
Cette évaluation marque une évolution par rapport aux estimations d'il y a six mois, lorsque les responsables sécuritaires estimaient qu'environ un quart seulement du réseau souterrain avait été neutralisé. À l'époque, de nombreux tunnels de contrebande reliant l'Égypte à Gaza continuaient d'être utilisés pour acheminer armes et matériel militaire.
Le refus d'Israël de se retirer du corridor de Philadelphie s'explique en partie par la crainte d'une intensification des activités de contrebande. Toutefois, des experts avertissent que le simple contrôle de ce corridor ne suffira pas à empêcher le creusement de nouveaux passages souterrains.