Alors que les frappes de Tsahal contre le Hezbollah se multiplient au Liban, l’envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, est arrivée à Beyrouth après une visite en Israël. Selon la chaîne Al-Arabiya, sa mission dépasse le simple cadre d’un appel au désarmement du Hezbollah : elle s’inscrit dans une initiative diplomatique plus large visant à stabiliser le front nord et à préparer une reprise des négociations avec Israël dans les prochaines semaines.
Depuis jeudi, on dénombre au moins 11 morts, dont 8 membres du Hezbollah, dans une série de frappes qui se sont étendues jusqu’à la vallée de la Bekaa. Les médias israéliens estiment que plus de 365 attaques ont été menées contre des positions du Hezbollah depuis le cessez-le-feu du 25 novembre 2024.
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a reconnu un « déséquilibre temporaire des forces » tout en réaffirmant que le mouvement « ne se désarmera pas » : « Nous sommes la résistance, et nous le resterons. Nous ne déclencherons pas la guerre, mais nous nous défendrons si elle nous est imposée. Nous ne laisserons pas les Israéliens passer. »
À Beyrouth, Ortagus doit rencontrer le président Joseph Aoun avant la réunion du comité de supervision du cessez-le-feu, prévue mercredi. Elle sera suivie début novembre par une nouvelle visite américaine, celle de Tom Barrack, envoyé spécial américain pour la Syrie et le Liban, parallèlement à l’arrivée du nouvel ambassadeur des États-Unis au Liban, Michel Issa.
En Israël, Ortagus a rencontré le ministre de la Défense, Israël Katz, qui lui a présenté un rapport du renseignement affirmant que le Hezbollah « reconstruit activement son infrastructure militaire dans le sud du Liban ». Katz a réitéré la détermination d’Israël à « assurer la sécurité des habitants du nord et à prévenir toute infiltration ».