C’est une première depuis les attaques du Hamas en 2023 : le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé la levée de l’état d’urgence pour les localités situées à proximité de la bande de Gaza. Cette mesure exceptionnelle, instaurée au lendemain du 7 octobre, accordait aux autorités civiles et militaires des pouvoirs étendus pour assurer la sécurité de la population dans un rayon de 80 kilomètres autour de l’enclave.
« J’ai décidé d’adopter la recommandation de l’armée et de lever, pour la première fois depuis le 7 octobre, le régime spécial sur le front intérieur », a déclaré Katz, évoquant « une nouvelle réalité sécuritaire dans le sud du pays, fruit de l’action déterminée de nos combattants ».
Les restrictions de circulation, la fermeture d’écoles et les mesures d’évacuation de produits dangereux sont désormais levées. Les habitants, pour beaucoup évacués après les massacres du 7 octobre 2023, sont autorisés à regagner leurs foyers.
Mais au-delà du symbole, cette levée d’état d’urgence traduit un changement de perception stratégique : Israël estime désormais avoir rétabli un contrôle militaire suffisant sur la zone frontalière, même si l’armée maintient sa présence dans la moitié sud de Gaza.
Deux ans après le traumatisme du 7 octobre, cette décision marque un pas vers la normalisation de la vie civile — sans pour autant signifier la fin des menaces régionales, alors que le front nord, du Liban à la Syrie, reste sous tension.