D’après Al-Akhbar, les forces israéliennes auraient intensifié les vols de surveillance aérienne, les infiltrations transfrontalières et les arrestations ciblées, tout en entreprenant des travaux d’ingénierie et la construction de barrages routiers à l’entrée des axes principaux reliant Qouneitra et Deraa, ainsi que près du barrage d’Al-Barika.
Le journal évoque « un effort systématique » visant à restreindre la circulation de la population locale et à contrôler les ressources hydrauliques, considérées comme un élément central de la stratégie israélienne à long terme dans la région.

Armes saisies par Tsahal dans le sud de la Syrie, Porte-parole de Tsahal
Toujours selon ces sources, le nombre de barrages israéliens aurait atteint 35 points de contrôle autour de Qouneitra en septembre dernier. Les civils y subiraient des fouilles approfondies, des interrogatoires d’ordre sécuritaire et de longues attentes dans des conditions décrites comme « humiliantes ». Le média parle également d’arrestations arbitraires de civils dans plusieurs villages, souvent de courte durée, destinées à collecter des informations de renseignement.
Al-Akhbar affirme que 46 Syriens auraient été arrêtés, parmi eux des mineurs. Dans certains cas, les soldats auraient menacé d’arrêter les proches de suspects pour forcer leur reddition. Le journal cite plusieurs témoignages de familles affirmant que leurs fils ont été transférés en Israël, parfois blessés, sans nouvelle depuis des semaines.
Selon le quotidien, les personnes interpellées seraient détenues sous le régime de la « loi sur les combattants illégaux », adoptée en Israël en 2002 et permettant la détention indéfinie de suspects sans procès ni chef d’accusation, sous couvert de dossiers classifiés.
Selon Al-Akhbar, Israël justifierait ces opérations par la crainte du retour de milices pro-iraniennes dans la région après l’effondrement du régime syrien, tandis que Damas reste silencieux face aux accusations.