Après trois années de captivité en Iran, pour des infractions à la sécurité nationale, les Français Cécile Kohler et Jacques Paris ont enfin retrouvé la liberté. Condamnés mi-octobre à respectivement 20 et 17 ans d’emprisonnement, pour espionnage au profit des renseignements français et israélien, ils ont toujours clamé leur innocence. Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce soir, mardi, leur libération du tristement célèbre pénitencier d’Evin, à Téhéran, qualifié par les ONG de “prison de l’horreur” pour les conditions inhumaines infligées aux détenus politiques. Une libération qui intervient alors que toutes les sanctions internationales contre la République islamique viennent d’être rétablies. La diplomatie iranienne.a indiqué que «ces deux ressortissants français sont en «liberté conditionnelle» et ont été «libérés sous caution».
La prison d'Evin
Durant la guerre entre Israël et l’Iran, le sort des deux prisonniers français avait suscité une vive inquiétude. et une frappe israélienne sur la prison d’Evin avait provoqué la colère de Paris, qui craignait pour la vie de ses ressortissants. Le gouvernement français avait alors adressé une protestation officielle à Jérusalem, accusant Israël d’avoir « mis en danger deux citoyens innocents » lors d’une opération ciblant des infrastructures du régime iranien.
Selon l’Élysée, la libération des deux otages est le fruit d’intenses négociations diplomatiques, menées par la France avec l’aide de plusieurs pays médiateurs. « Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis trois ans en Iran, ont quitté la prison d’Evin et se trouvent désormais à notre ambassade à Téhéran. C’est un immense soulagement » a écrit sur X Emmanuel Macron qui a remercié les diplomates français à Téhéran ainsi que les services de renseignement pour leurs efforts « constants et déterminés ».
Les autorités françaises n’ont pas précisé les conditions de l’accord conclu avec Téhéran. Des sources diplomatiques évoquent toutefois des concessions économiques ou humanitaires, possiblement liées à la libération de prisonniers iraniens détenus en Europe.
Pour l’heure, Cécile Kohler et Jacques Paris sont sous protection consulaire à l’ambassade de France.