Les tensions vont crescendo entre le Hamas et les Etats arabes qu'Israël et les Etats-Unis ont réussi à mobiliser dans l'organisation du ''jour d'après'' à Gaza.
En l'occurence, le Hamas manifeste une vive inquiétude face aux exigences de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis concernant le désarmement de l'organisation terroriste dans la Bande de Gaza.
Moussa Abou Marzouk, responsable du département des relations internationales du Hamas, a révélé cette nuit l'ampleur des craintes au sein de l'organisation. Il a accusé des États arabes de ''dresser Israël et les États-Unis contre le peuple palestinien''.
Le mois dernier, le quotidien Israel Hayom avait rapporté que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis avaient transmis des mises en garde à Washington concernant le comportement de l'organisation terroriste depuis le cessez-le-feu. Ces avertissements portaient notamment sur l'élimination systématique d'opposants par le Hamas, le racket de commerçants et les déclarations fermes de ses dirigeants contre tout abandon des armes. L'entourage du Hamas s'est également plaint à plusieurs reprises du traitement des chaînes saoudiennes, qui ont vivement critiqué l'organisation terroriste.
Des responsables américains ont clairement indiqué aux représentants des États arabes que s'ils n'acceptent pas la proposition promue par l'administration Trump, l'alternative sera la reprise de la guerre par Israël.
« Aujourd'hui, il y a des États arabes qui dressent les États-Unis et Israël contre le peuple palestinien. Des États arabes, malheureusement », a déclaré Abou Marzouk à la chaîne qatarie Al-Jazeera. « Les médias sont remplis des exigences de plusieurs États arabes et islamiques, qui portent ces demandes auprès des États-Unis. La presse est pleine de ces discussions. »
Cette déclaration intervient après qu'Abou Marzouk a été interrogé sur la décision éventuelle du Hamas de ne plus lancer d'attaque similaire à celle du 7 octobre. Le responsable a répondu de manière évasive : « Chaque étape a ses propres circonstances. Je ne peux pas juger l'étape d'il y a deux ans. Les circonstances étaient complètement différentes. Les conditions étaient différentes. Par conséquent, je ne peux pas toujours juger l'étape suivante et l'étape future sur la base d'une autre étape dans des circonstances différentes. »
Il a poursuivi : « Chaque étape a son propre équilibre des forces et sa situation populaire. Aujourd'hui, vous devez voir quelle est la situation du peuple palestinien au Liban, en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza, quel est l'équilibre des forces, ainsi que la position des États arabes vis-à-vis du conflit israélo-arabe-palestinien. »
Le chef terroriste du Hamas a affirmé: « Nous n'en sommes pas encore arrivés à la deuxième phase de l'accord qui discutera de la situation des armes dans la Bande de Gaza ».
Il a ajouté que « le Hamas a accepté qu'un ministre de l'Autorité palestinienne assume la gestion (du comité) de la Bande de Gaza dans l'intérêt palestinien ».