La chercheuse israélo-russe Elizabeth Tsurkov a adressé une lettre de mise en demeure à la chaîne N12 et à ses journalistes Ohad Hemo et Yaron Avraham, les accusant d’avoir diffusé de fausses informations à son sujet durant sa captivité en Irak.
Elle réclame des excuses publiques et une indemnisation symbolique de 50 000 shekels, qu’elle prévoit de reverser au média indépendant The Seventh Eye, dans le but de promouvoir un journalisme plus éthique et responsable.
Elisabeth Tsurkov a été enlevée à Bagdad en mars 2023 par la milice chiite pro-iranienne des Brigades du Hezbollah. Elle a été retenue captive pendant deux ans et demi avant d’être libérée en septembre 2025, grâce aux pressions diplomatiques exercées par l’administration américaine sur ses ravisseurs.
De retour en Israël, la chercheuse a découvert que, pendant sa détention, plusieurs médias israéliens avaient publié des informations inexactes à son sujet. Selon elle, ces publications ont « nui aux efforts de libération et ont même mis sa vie en danger ».
Dans sa lettre, transmise par son avocate, elle affirme que le lendemain de la révélation publique de son enlèvement, le journaliste Ohad Hemo a rapporté qu’elle aurait organisé une rencontre avec ses ravisseurs, citant même le nom d’un haut responsable de la milice. « Cette affirmation est totalement fausse, je n’ai jamais eu de contact avec cette personne », écrit Elisabeth Tsurkov, ajoutant qu’aucun spécialiste de l’Irak qu’elle a consulté ne connaît le nom mentionné.
Deux jours plus tard, le journaliste Yaron Avraham aurait, selon elle, publié un autre article affirmant qu’elle avait ignoré des avertissements de sécurité avant son voyage en Irak. Une allégation qu’elle qualifie de « diffamatoire » et qu’il aurait été « facile de vérifier auprès des services de sécurité israéliens ».
L'ancienne otage explique avoir été torturée pendant sa captivité par ses ravisseurs, qui la soupçonnaient d’être une espionne israélienne. Les reportages diffusés par News 12 auraient été repris à l’international en anglais et en arabe, donnant d’elle l’image d’une « aventurière irresponsable », selon ses termes, et compliquant les efforts pour obtenir sa libération.