L’Iran renforce sa présence militaire indirecte en Irak en armant massivement les milices chiites locales, révèle un rapport diffusé mardi matin sur Kan Reshet Bet. D’après des sources irakiennes citées par la radio israélienne, Téhéran mise désormais sur ses relais en Irak pour compenser les pertes subies par son « axe de résistance » au Liban, en Syrie et à Gaza.
Ces groupes armés, déjà responsables de multiples attaques contre des cibles israéliennes pendant la guerre, recevraient un flux constant d’armes plus avancées, signe d’une réorganisation stratégique du commandement iranien. « L’Iran prépare ces factions à une action directe contre Israël si les hostilités reprennent », confient les sources.
Bien que ces milices aient évité une implication majeure durant la confrontation irano-israélienne de l’été dernier — sous la pression du gouvernement de Bagdad et des avertissements d’Israël et des États-Unis — elles disposent aujourd’hui d’une influence grandissante. Selon les mêmes informateurs, elles seraient désormais plus puissantes que l’armée régulière irakienne et obéiraient davantage au Corps des Gardiens de la Révolution, via la Force Al-Qods, qu’au Premier ministre Mohammed Shia’ al-Soudani.
Les tentacules de l’« Octopus » iranien
Ce renforcement militaire en Irak ne constitue qu’une partie d’un vaste réseau régional que Téhéran continue de tisser. Même après l’opération « Comme un Lion », la République islamique poursuit sa stratégie d’expansion à travers tout le Moyen-Orient : Irak, Liban, Yémen, Soudan et Judée-Samarie bénéficient de fournitures d’armes, de formations militaires et de technologies de pointe.
Selon des sources régionales, l’Iran recourt à des routes de transport non conventionnelles, combinant trafic maritime, corridors terrestres clandestins et aviation civile, pour contourner les sanctions et maintenir un flux constant d’armement. Parallèlement, il développe des capacités locales de production d’armes et déploie des drones et outils cybernétiques destinés à renforcer les capacités offensives de ses alliés.
Cette stratégie de « l’Octopus » illustre la vision d’ensemble de Téhéran : étendre son influence par des relais armés, contrôler les lignes d’approvisionnement régionales et menacer Israël sur plusieurs fronts simultanés.
Une puissance militaire et nucléaire en marche
Pendant que ses forces par procuration consolident leurs positions, Téhéran n’a pas renoncé à son ambition nucléaire. Selon plusieurs rapports occidentaux, l’Iran cherche discrètement à relancer son programme atomique, gelé partiellement depuis plusieurs années, profitant du désintérêt international et du chaos régional pour avancer dans l’ombre.
À l’approche des élections législatives à Bagdad, cette montée en puissance des milices pro-iraniennes souligne la faiblesse de l’État irakien face à l’emprise grandissante de Téhéran. Plus que jamais, la République islamique semble déterminée à transformer ses « branches » en un véritable système régional d’influence et de pression contre Israël et ses alliés occidentaux.