« Nous avons ramené le lieutenant Hadar Goldin, de l’unité de reconnaissance de la brigade Givati, notre fils, un soldat, au tombeau d’Israël. Nous y sommes parvenus parce que des soldats se sont battus pour ramener d’autres soldats du champ de bataille — et aussi des civils. Ce n’est pas grâce à quiconque d’autre : c’est Tsahal qui a ramené Hadar en terre d’Israël. » a déclaré son père Simha.
Et d’ajouter :« Nous portons depuis onze ans les valeurs de Tsahal, celles que notre fils nous a léguées : ne jamais abandonner un soldat sur le champ de bataille. On ne sacrifie pas ses valeurs pour des intérêts. On se bat pour les soldats. Ce n’est pas une honte de se battre pour eux ; au contraire, la dernière guerre l’a prouvé : quand on se bat pour les soldats, on réussit. Le véritable triomphe, c’est de ramener les otages et les soldats en Israël — c’est ce que nous avons fait, et c’est sur cette valeur que nous devons reconstruire. »
Sa mère, Leah Goldin, a ensuite pris la parole : « Il y a onze ans et trois mois, en août, nous étions ici, après l’enlèvement d’Hadar, et nous avions crié : “Il est interdit de quitter Gaza sans le ramener.”
Nous pensions qu’il allait de soi que l’État d’Israël ne laisserait pas de soldats derrière lui. Il nous a fallu onze ans pour le ramener, grâce à Tsahal et aux forces de sécurité. Qu’on ne s’y trompe pas : nous, Simha et moi, avons dû parcourir le monde entier pour accomplir l’impossible, simplement pour rappeler que nous partageons tous les mêmes valeurs — sans distinction de race, de sexe ou de religion. »
« La première de ces valeurs, a-t-elle poursuivi- c’est la fraternité, la solidarité mutuelle. La deuxième, c’est le devoir de ramener les corps des soldats à une sépulture juive. Et la troisième, c’est la dignité humaine. Ce sont ces valeurs-là pour lesquelles nous nous sommes battus. Nous avons connu d’immenses déceptions, surtout pendant la pandémie : à ce moment-là, il était possible de ramener Hadar, Oron Shaul, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed en échange de vaccins — alors que le monde entier traversait une crise humanitaire. Ceux qui ont refusé de le faire, ce sont les décideurs israéliens. »
Les parents d'Hadar ont terminé en demandant qu'on respecte leur intimité et en annonçant qu'ils communiqueraient prochainement la date et l'heure des funérailles.