Sécurité

L'armée réclame davantage de moyens pour lutter contre les émeutiers juifs en Judée-Samarie

Cette requête survient alors que la veille, une centaine d’émeutiers juifs cagoulés ont mené des attaques violentes dans le village palestinien de Beit Lid

2 minutes
12 novembre 2025

ParJohanna Afriat

L'armée réclame davantage de moyens pour lutter contre les émeutiers juifs en Judée-Samarie
Véhicule incendié dans le village palestinien de Beit Lid Photo by Nasser Ishtayeh/Flash90

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Le Commandement central de l’armée israélienne demande des moyens supplémentaires pour faire face à la montée des violences commises par des émeutiers juifs en Judée-Samarie. Le général de division Avi Balut souligne que les forces militaires ne disposent pas des mêmes outils d’enquête que la police ou le Shin Bet pour prévenir et sanctionner ces incidents.

Cette requête survient alors que la veille, une centaine d’émeutiers juifs cagoulés ont mené des attaques violentes dans le village palestinien de Beit Lid. Des véhicules et des bâtiments ont été incendiés, et plusieurs altercations avec les forces de l’ordre ont éclaté. Trois suspects ont été arrêtés, tandis que d’autres se sont échappés ou ont été relâchés après interrogatoire. L’armée a qualifié ces incidents de « fanatisme incontrôlable » et affirme vouloir disposer de pouvoirs supplémentaires pour agir rapidement et efficacement contre ces violences, considérées comme un mélange de terrorisme et de crimes nationalistes.

Depuis le début de l’année, 86 affaires de criminalité nationaliste ont été recensées, contre 25 l’an dernier. Les actes incluent notamment des incendies de véhicules et de bâtiments dans des villages palestiniens, ainsi que des agressions physiques.

Tsahal réclame notamment la possibilité d’imposer de lourdes amendes, de confisquer les véhicules utilisés par les émeutiers et de renforcer le contrôle sur les avant-postes illégaux. Le commandement militaire demande également que le régime de la détention administrative, récemment annulé par le ministre de la Défense Israel Katz, soit rétabli pour permettre une action plus rapide.

L’armée israélienne a déjà signé une trentaine d’ordonnances restrictives à l’encontre de militants d’extrême droite souvent issus de la mouvance "jeunes des collines", interdisant leur séjour en Judée-Samarie ou les soumettant à une assignation à résidence pouvant aller jusqu’à six mois. Selon Tsahal, ces mesures visent à compléter les actions de la police, qui reste chargée d’enquêter et de décider de la détention des suspects conformément à la loi.

L’armée souligne enfin que « quiconque incendie une maison palestinienne avec ses occupants est considéré comme un terroriste juif », tout en précisant que tous les actes de violence ne relèvent pas du terrorisme, certains étant qualifiés de crimes.

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