Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a vivement critiqué Emmanuel Macron après que le président français a qualifié Mahmoud Abbas de « prince de paix » lors de leur rencontre à Paris cette semaine. Dans une interview accordée à la journaliste australienne Erin Molan, Netanyahu a dénoncé des propos « contraires à la réalité » et fondés sur des « illusions dangereuses ».
Selon le Premier ministre, le président de l’Autorité palestinienne — au pouvoir depuis vingt et un ans malgré un mandat initial de quatre ans — continue de financer les familles de terroristes responsables d’attentats meurtriers contre des civils israéliens. « Plus ils tuent de Juifs, plus ils sont payés », a-t-il rappelé, soulignant que le changement d’appellation vers une prétendue aide sociale ne modifie en rien le système d’incitation.
Netanyahu a également rappelé que l’Autorité palestinienne glorifie régulièrement des terroristes et diffuse dans ses écoles des manuels prônant la destruction d’Israel. « On ne construit pas la paix sur des mensonges », a-t-il insisté. « Le moteur de stabilité et de progrès au Moyen-Orient n’est pas l’Autorité palestinienne, mais Israel. »
Lors de sa rencontre avec Abbas, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un comité franco-palestinien chargé d'accompagner la rédaction d’une constitution pour un futur État palestinien. Le président français a présenté Abbas comme un « partenaire pour la paix » affirmant qu’il a « toujours condamné le terrorisme », y compris les attaques du 7 octobre — une affirmation que rien ne confirme dans ses déclarations en arabe.
Cette initiative intervient après que la France, avec le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, a reconnu officiellement un État palestinien en septembre. Une décision que Jérusalem et Washington ont dénoncée comme une « récompense » offerte au Hamas au lendemain du massacre du 7 octobre.
Pour Netanyahu, la position française reflète une méconnaissance profonde du terrain : « Mon conseil à Macron : apprenez les faits. » L’Autorité palestinienne réclame depuis des années une reconnaissance internationale de « la Palestine » pour contourner toute négociation directe avec Israel — une stratégie encouragée par certaines capitales occidentales malgré l'absence de réformes, d’élections ou de condamnation claire du terrorisme.