Les ministres Betsalel Smotrich et Itamar ont exprimé leur colère après la publication d'une proposition de résolution américaine soumise à l'ONU mentionnant explicitement "un État palestinien". Smotrich s'en est pris à Benyamin Netanyahou, l'accusant d'avoir renié sa promesse de riposter fermement à la reconnaissance d'un État palestinien par dix pays il y a deux mois. "Vous avez choisi le silence et l'humiliation politique", a-t-il lancé sur X.
"La détérioration de la situation est dangereuse et votre silence en est la cause", a poursuivi le ministre des Finances. "Apportez immédiatement une réponse appropriée et décisive qui démontre clairement au monde entier qu'un État palestinien ne sera jamais établi sur notre terre."
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir a renchéri sur le réseau social : "Le peuple palestinien n'existe pas. C'est une invention sans aucun fondement historique, archéologique ou réaliste. L'ensemble des immigrants venus des pays arabes en Terre d'Israël ne constitue pas un peuple."
Ben-Gvir a qualifié toute concession territoriale aux Palestiniens de "récompense pour la terreur, les meurtres et les atrocités". Il a appelé à "encourager l'immigration volontaire" depuis Gaza et menacé de quitter le gouvernement : "Otzma Yehudit ne fera partie d'aucun gouvernement qui accepterait" la création d'un État palestinien.
Le Conseil de Yesha, représentant les implantations juives de Judée-Samarie, s'est également montré virulent. Selon lui, la proposition américaine soumise à l'ONU – qui prévoit l'établissement d'une force multinationale à Gaza et évoque "une voie vers l'autodétermination palestinienne" – équivaut à une capitulation.
"Le gouvernement israélien accepte un État palestinien en échange d'une normalisation des relations avec l'Arabie saoudite", a-t-il dénoncé. "Ceux qui sont restés silencieux face à la reconnaissance de dizaines de pays européens permettent aujourd'hui sa création de facto."
Le Conseil a martelé son ultimatum : "C'est soit la souveraineté, soit un État palestinien. Le Premier ministre refuse la souveraineté et voilà que nous nous dirigeons vers la création d'un tel État."