Politique

À un an du scrutin, la députée Shelly Tal Meron (Yesh Atid) s’affirme comme figure clé de l’opposition

À l’approche des élections de 2026, la députée multiplie les initiatives internationales pour dénoncer les violences sexuelles du 7 octobre, défie Londres et Paris, et s’impose comme l’une des voix montantes du camp anti-Netanyahou.

2 minutes
16 novembre 2025

ParDelphine Miller

À un an du scrutin, la députée Shelly Tal Meron (Yesh Atid) s’affirme comme figure clé de l’opposition
Photo: Yonatan Sindel/Flash90

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À moins d’un an des élections prévues pour 2026, la députée Shelly Tal Meron s’impose comme l’une des voix les plus structurantes de l’opposition. Ancienne capitaine de l’armée de l’air, engagée en première première ligne sur le dossier des otages et des violences sexuelles commises par les terroristes du Hamas, elle a transformé ce combat en un axe politique majeur, national comme international. Un positionnement qui lui donne aujourd’hui un poids croissant dans le camp anti-Netanyahou.

Depuis les massacres du 7 octobre, Tal Meron alerte les chancelleries du monde entier sur les viols utilisés comme arme de guerre par les terroristes du Hamas. Malgré une centaine de courriers envoyés à des organisations de défense des droits des femmes, aucune réponse n’est revenue. « J’ai compris que si nous ne parlions pas pour ces femmes, personne ne le ferait », confie-t-elle. C’est dans ce contexte qu’elle a fondé, aux côtés d'Aurore Bergé, la Coalition mondiale contre les violences sexuelles comme arme de guerre, dont la seconde conférence s’est tenue ce mois-ci au Sénat français.

Sur le terrain diplomatique, la députée multiplie les interventions. À Londres, elle a exhorté les membres du Parlement britannique à adopter une ligne ferme contre le Hamas et à exiger, comme l’administration du président Donald Trump, la libération immédiate des otages. Elle n’a pas hésité à dénoncer la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien par le Premier ministre britannique Keir Starmer, qualifiant cette décision de « faute historique » au lendemain d’un massacre. Pour elle, cette initiative est déconnectée de la réalité : un Hamas renforcé, une Autorité palestinienne affaiblie et une absence totale de structure de gouvernance viable à Gaza.

Tal Meron soutient par ailleurs le plan du président Trump pour la libération des otages, estimant que son rôle dans l’accord en cours justifierait « pleinement un prix Nobel de la paix ». Elle rappelle qu’avant ce dernier arrangement, il avait obtenu la libération d’Edan Alexander, dernier otage américain encore vivant. « Personne d’autre ne l’avait fait », souligne-t-elle.

Concernant l’avenir de Gaza, la députée défend une approche internationale structurée : un contrôle temporaire assuré par l’Égypte, épaulé par des États arabes modérés et les alliés occidentaux. Un modèle pensé pour stabiliser la région sans que Tsahal n’ait à revenir administrer le territoire. « Israël doit se reconstruire, renforcer son armée, s’occuper des évacués et résoudre la question de la conscription. Nous n’avons pas besoin d’assumer Gaza », tranche-t-elle.

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