À Gaza, une nouvelle campagne visuelle vient de commencer elle met en avant des familles vivant dans des tentes déchirées, plantées dans la boue ou sur le sable battu par le vent. L’objectif affiché est clair : montrer au monde l’ampleur de la souffrance civile. Mais derrière ces images soigneusement mises en scène, les experts décrivent une stratégie autrement plus crue. La misère est devenue un outil politique. Non seulement le Hamas capitalise sur les conditions de vie désastreuses, mais il détourne des tentes de meilleure qualité, capables d’améliorer le quotidien des déplacés. Ces abris, plus solides et plus isolants, existent mais ne sont pas distribués. En les retenant volontairement, l’organisation garantit que les familles restent dans des conditions précaires, renforçant l’effet visuel recherché auprès des médias et des ONG.

Cette campagne s’inscrit dans une mécanique bien rodée. Chaque vague d’images de détresse a pour fonction de façonner la perception internationale, de peser sur les négociations et de maintenir la pression diplomatique. Le Hamas cherche ainsi à consolider sa légitimité, à renforcer son emprise sur la population locale et à orienter le récit de la crise en sa faveur.

En surface, la campagne dénonce l’abandon des civils. En profondeur, elle révèle surtout une stratégie calculée : amplifier la détresse afin de la transformer en capital diplomatique. Une méthode qui, selon plusieurs spécialistes, risque de prolonger la crise humanitaire et de maintenir la population palestinienne dans un cycle de dépendance et de souffrance instrumentalisée.