Juste avant shabbat, les fidèles de la synagogue yéménite de la localité de Kadima-Tzoran dans le Sharon ont découvert que le lieu de culte avait été profané : des rouleaux de la Torah gisaient à terre et des livres de prières avaient été déchirés et leurs pages éparpillées dans toute la pièce.
La police a immédiatement ouvert une enquête dès réception du signalement. Les forces de l'ordre et des équipes médico-légales se sont rendues sur place pour recueillir des éléments de preuve. Un premier examen n'a révélé aucun signe d'effraction, ce qui conduit les enquêteurs à explorer toutes les pistes possibles.
Dans un communiqué, la police a souligné la gravité des faits : "Il s'agit d'un incident grave, constituant notamment une atteinte aux sentiments religieux. Tous les moyens technologiques nécessaires sont mobilisés, parallèlement à l'analyse des éléments de preuve par les services d'identification criminelle, dans le but d'identifier les auteurs et de les traduire en justice."
Le directeur général du ministère des Affaires religieuses, Yehuda Avidan, s'est entretenu samedi soir avec la présidente du conseil local de Kadima-Tzoran et le président du conseil religieux pour leur enjoindre d'apporter une aide immédiate aux fidèles.
"Il est déchirant de voir des rouleaux de la Torah et des livres saints profanés en Israël", a déclaré Yehuda Avidan. "C'est un crime odieux qui rappelle les heures les plus sombres de l'histoire juive et qui est injustifiable. Profaner un lieu saint, c'est franchir une ligne rouge et porter atteinte à l'âme de chaque Juif."
Le haut fonctionnaire a assuré que le ministère resterait "en contact permanent avec le conseil religieux afin de contribuer à la réparation des dégâts et au rétablissement de l'honneur de la synagogue", ajoutant : "Nous ne resterons pas silencieux tant que les responsables de cet acte criminel n'auront pas été punis."