Le pape Léon XIV doit arriver ce week-end au Liban pour sa toute première visite officielle dans un pays frappé de plein fouet par une crise politique, économique et sécuritaire sans précédent. À l’approche de l’événement, de vastes panneaux d’affichage ont été installés notamment à Beyrouth et le long des grands axes routiers, arborant le slogan : « Le Liban veut la paix, le Pape de la paix ». Une mise en scène symbolique visant à présenter une image d’unité et d’aspiration à la stabilité.

Cette visite intervient dans un contexte régional explosif, alors que les tensions demeurent vives entre Israel et le Hezbollah à la frontière nord. Le Vatican affirme vouloir placer ce déplacement sous un angle essentiellement pastoral, pour soutenir les communautés chrétiennes du Liban, fortement touchées par l’effondrement du pays. Mais sur le plan diplomatique, ce voyage est aussi perçu comme un signal adressé aux puissances régionales, alors que l’influence iranienne et le poids du Hezbollah continuent de peser lourdement sur la souveraineté libanaise.

Côté israelien, l’événement est observé avec prudence. Si les slogans affichés dans les rues libanaises appellent à la paix, les réalités sécuritaires restent marquées par les menaces transfrontalières et l’instabilité chronique du Sud-Liban. Un décalage persistant entre le message projeté à l’international et la situation sur le terrain.