Après l’attentat antisémite perpétré sur la plage de Bondi à Sydney, qui a coûté la vie à 15 personnes lors d’une célébration de Hanoucca, de nouveaux éléments viennent éclairer les circonstances et l’arrière-plan de l’attaque. Selon la chaîne australienne ABC News, les deux auteurs de l’attentat, Sajid et Naveed Akram, un père et son fils, se seraient rendus le mois dernier aux Philippines. Des responsables de la sécurité et de l’immigration philippines ont confirmé qu’ils y auraient suivi un entraînement à caractère « militaire ».

Toujours d’après ces sources, Naveed Akram entretenait depuis plusieurs années des liens avec des individus identifiés comme proches de l’organisation État islamique -Daech- en Australie. Parmi eux, le prédicateur djihadiste Wissam Haddad ainsi que Youssef Oubeynat, recruteur de jeunes pour l’organisation terroriste, déjà condamné par le passé pour des activités liées au terrorisme.

En Israël, des responsables sécuritaires indiquent qu’après une première évaluation laissant envisager une implication iranienne, l’hypothèse privilégiée désormais est celle d’une attaque menée par Daech, sans participation directe de Téhéran. Des agents du Mossad prennent part à l’enquête aux côtés des forces de sécurité australiennes.

À ce stade, les autorités n’ont pas encore déterminé s’il s’agit d’une cellule locale restreinte, composée uniquement des deux terroristes, ou d’une infrastructure terroriste plus large et organisée opérant en Australie. Les premières indications suggèrent cependant que l’attentat a été planifié de longue date et qu’il reposait sur une collecte de renseignements préalable concernant l’événement, organisé à l’occasion de la fête de Hanoucca.

Les services de sécurité israéliens redoutent que cette attaque serve de source d’inspiration à d’autres attentats visant des institutions juives ou israéliennes à travers le monde, y compris par des acteurs isolés agissant selon le mode opératoire des « loups solitaires ».

Dans ce contexte, Israël a transmis des alertes à plusieurs services de renseignement étrangers, évoquant une vague sans précédent de menaces contre des cibles juives et israéliennes. Ces menaces seraient attribuées à plusieurs acteurs : l’Iran, désireux de se venger d’Israël après la guerre dite des « Douze jours » ; le Hezbollah, cherchant à riposter à l’élimination de son chef d’état-major, Haïtham Tabbatabaï ; ainsi que le Hamas et le Jihad islamique palestinien, qui œuvreraient à la mise en place de réseaux terroristes à l’étranger.

L’attentat de Sydney s’inscrit ainsi dans un climat sécuritaire mondial de plus en plus tendu pour les communautés juives, alors que les services israéliens appellent à une vigilance accrue face à la multiplication des menaces transnationales.

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