Israël

Des raisons claires de refuser l’entrée d’une délégation canadienne sur le territoire israélien

La décision israélienne repose sur une évaluation sécuritaire précise, dans un contexte diplomatique déjà fortement dégradé avec Ottawa.

2 minutes
18 décembre 2025

ParDelphine Miller

Des raisons claires de refuser l’entrée d’une délégation canadienne sur le territoire israélien
Photo: Jamal Awad/Flash90

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Israël a refusé l’entrée sur son territoire, via le pont Allenby, à une délégation canadienne comprenant six députés fédéraux. En cause : le parrainage du déplacement par l’organisation « The Canadian Muslim Vote », soupçonnée par les autorités israéliennes d’entretenir des liens financiers indirects avec une entité classée terroriste par l’État hébreu, selon des informations publiées par Israel Hayom.

D’après l’ambassade d’Israël au Canada, la majorité des fonds de cette organisation proviendrait d’Islamic Relief Canada, elle-même affiliée à Islamic Relief Worldwide, inscrite sur la liste israélienne des organisations terroristes. Cette évaluation sécuritaire a conduit, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, l’Autorité de la population et de l’immigration et l’administration des territoires (COGAT), à interdire l’accès à la région de Judée-Samarie aux membres de la délégation, officiellement pour des « raisons de sécurité ».

Les parlementaires concernés, issus des rangs libéraux et du NPD, prévoyaient des rencontres avec des ONG locales, des responsables de l’Autorité palestinienne et des familles palestiniennes. Certains d’entre eux, dont la députée Jenny Kwan, ont dénoncé dans la presse canadienne un traitement qu’ils jugent « agressif » et contestent la justification sécuritaire avancée par Israël. Ottawa, par la voix de la ministre des Affaires étrangères Anita Anand, a officiellement protesté contre ce refus d’entrée et évoqué un « mauvais traitement » de ressortissants canadiens.

Cet épisode intervient dans un contexte de fortes tensions entre Israël et le Canada, aggravées ces derniers mois par la reconnaissance par Ottawa d’un État palestinien. À Jérusalem, la décision est perçue comme un signal clair : le statut parlementaire étranger ne saurait prévaloir sur des considérations de sécurité nationale, en particulier lorsque des financements liés à des organisations controversées sont en jeu. Pour une partie de l’opinion israélienne et de la diaspora, cette fermeté marque aussi une ligne rouge face à ce qui est perçu comme une instrumentalisation politique des visites parlementaires dans les territoires.

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