Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a dévoilé, pour la première fois, le contenu d’une conversation tenue avec le président américain Donald Trump quelques jours avant le lancement de l’offensive israélienne contre l’Iran, qui a marqué le début de la guerre de douze jours. Une révélation rare, qui éclaire les coulisses diplomatiques d’une des opérations militaires les plus marquantes de ces dernières années.

Selon Netanyahou, Donald Trump aurait exprimé sa surprise face à l’ampleur de l’action israélienne, tout en manifestant une admiration assumée pour la détermination de Tsahal. Le chef du gouvernement israélien aurait alors utilisé une métaphore forte pour décrire la doctrine de sécurité d’Israël : celle du « ratel de miel », un animal réputé pour sa capacité à affronter des adversaires bien plus puissants que lui. « Nous sommes une petite nation, mais nous avons la force d’une superpuissance », aurait-il affirmé, soulignant la combinaison de précision, de renseignement et de dissuasion qui caractérise la stratégie israélienne.

Netanyahou a également évoqué un point central de cet échange : la question du site nucléaire iranien de Fordow. D’après ses propos, il aurait expliqué à Trump qu’une seule capacité échappait à Israël — la frappe en profondeur contre cette installation fortement protégée —, une opération qui ne pouvait être menée que par les États-Unis, notamment à l’aide de bombardiers stratégiques B-2 et de munitions spécialisées. La réponse de Trump, rapportée par Netanyahou, aurait été sans équivoque : « J’ai pris ma décision ».

Cette révélation intervient dans un contexte où la coordination stratégique entre Jérusalem et Washington est scrutée de près, tant par les alliés d’Israël que par ses adversaires. Elle renforce l’idée, largement partagée dans les cercles sécuritaires israéliens, que la dissuasion face à l’Iran repose autant sur la capacité militaire d’Israël que sur son alliance étroite avec les États-Unis.

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