Ces déclarations ont été faites après que Salam a reçu, à son domicile du quartier de Qraytem à Beyrouth, un compte rendu de l’ambassadeur Simon Karam, présenté par les médias libanais comme le chef de l’équipe de négociation du Liban au sein de la « commission du mécanisme ». Cette commission, qui se réunit à Naqoura, dans le sud du pays, est chargée de superviser le cessez-le-feu entre Israël et le Liban. Ses travaux ont récemment été élargis à des questions civiles, en plus des aspects sécuritaires.
Dans des propos rapportés par l’Agence nationale de l’information libanaise, Nawaf Salam a affirmé que « la première phase du plan de concentration des armes, qui concerne la zone située au sud du fleuve Litani, touche à sa fin, y compris les armes du hezbolllah ». Il a ajouté que l’État était « prêt à passer à la deuxième phase, couvrant la zone au nord du Litani, sur la base du plan élaboré par l’armée libanaise à la demande du gouvernement ».
Le 5 août dernier, le gouvernement libanais avait adopté une décision limitant la détention d’armes aux seules institutions de l’État et chargé l’armée de concevoir et de mettre en œuvre un plan en ce sens d’ici à la fin de l’année 2025.
Évoquant les défis à venir, le Premier ministre a souligné « la nécessité d’apporter tout le soutien requis à l’armée libanaise afin de lui permettre d’assumer pleinement ses responsabilités nationales ».
Dans un communiqué distinct, le bureau du Premier ministre a indiqué qu’une réunion du mécanisme international, sous parrainage américain, s’était tenue comme prévu la veille à Naqoura entre Israël et le Liban. Avec l’accord de Nawaf Salam et sur instruction du chef par intérim du Conseil de sécurité nationale, le Dr Yossef Draznin, vice-chef du Conseil de sécurité nationale pour les affaires étrangères, a participé à cette rencontre.
Pour Israël, cette étape est cruciale : le désarmement effectif au sud du Litani conditionne la stabilité de la frontière nord, la réduction de la capacité militaire du Hezbollah à proximité immédiate du territoire israélien et le respect des engagements sécuritaires issus des accords de cessez-le-feu, longtemps restés théoriques.