La décision de l’armée israélienne d’attribuer le béret rouge à des soldats non combattants suscite une vive controverse au sein de Tsahal. Cette semaine, des recrues du bataillon de sécurité de la base de la Kirya, à Tel-Aviv, ont en effet reçu le béret rouge, symbole historiquement associé aux unités d’élite et à la Brigade parachutiste.
Traditionnellement, le béret rouge était réservé aux combattants ayant achevé un entraînement long et exigeant, incluant un parcours de plusieurs dizaines de kilomètres après environ huit mois de formation. Il constitue l’un des symboles les plus prestigieux des Forces de défense israéliennes, porté notamment par les parachutistes et certaines unités spéciales telles que la Sayeret Matkal, Maglan ou la Brigade commando.
Or, les soldats concernés sont affectés au bataillon chargé de la sécurité de la base de la Kirya, siège de l’état-major général. Leur mission consiste à assurer la protection des installations, le contrôle des accès, la tenue de postes de garde et des patrouilles aux abords de la base, dans le centre de Tel-Aviv. Ils ont suivi une formation de fusilier de niveau 03, et non une formation de combattant au sein de la Brigade parachutiste, ce qui alimente les critiques internes.
Selon Tsahal, cette décision fait suite à une demande formulée par les commandants du bataillon auprès de la Division du personnel. Le dossier a été examiné par le Comité des symboles, de l’apparence et de la tenue de l’état-major. « À l’issue de cet examen, il a été décidé d’autoriser les soldats du Bataillon de défense de l’état-major de la base de la Kirya à porter le béret rouge », a confirmé un porte-parole de l’armée, précisant que « de nombreux soldats remplissent des fonctions importantes et variées tout en portant ce béret ».
Parallèlement, Tsahal a annoncé une réorganisation plus large des unités chargées de la protection des bases et des quartiers généraux, notamment à Ir HaBahadim, à Tel Hashomer et dans d’autres sites stratégiques. Les soldats de ces formations adopteront un uniforme spécifique inspiré de celui du bataillon de la Kirya, mais sans béret rouge à ce stade.
Cette évolution continue d’alimenter le débat au sein de l’armée, certains y voyant une dilution de la valeur symbolique du béret rouge, d’autres une reconnaissance de missions de sécurité jugées essentielles.
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