Les Gazaouis pourront désormais prétendre au statut de réfugiés en France. C'est ce qu'a décidé la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), ouvrant ainsi la voie à un accueil des Gazaouis dans l'Hexagone. Jusqu'à présent, seuls les Palestiniens qui bénéficiaient d'une protection particulière de l'ONU pouvaient obtenir ce statut de réfugié. Mais depuis ce vendredi, "la Cour juge que les ressortissants palestiniens originaires de la bande de Gaza non protégés par l’ONU peuvent se voir accorder le statut de réfugié en application de la convention de Genève".
Cette décision a été prise à l’occasion du jugement de la situation d’une mère de famille palestinienne et de son fils mineur. Ces derniers avaient fui la Bande de Gaza après le 7 octobre et réclamaient le statut de ''réfugié''.
Dans une premier temps l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) avait refusé de leur accorder mais la CNDA a estimé que depuis la situation avait changé et que la famille risquait d'être ''persécutée par l'armée israélienne''.
Plusieurs associations comme Amnesty International ont salué cette décision. Certains, en France, s'inquiètent de cette nouvelle extension de l'accueil d'étrangers en France craignant qu'elle n'ouvre la voie à une arrivée importante de Gazaouis.
Pour la militante Henda Ayari: ''La France a déjà accueilli des millions de personnes, venus de pays en conflit. Beaucoup viennent avec leurs coutumes, leurs codes, qui ne respectent pas les nôtres, surtout en ce qui concerne les droits des femmes et le respect de la démocratie''.