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Grèce : un Israélien agressé puis pris pour cible au tribunal

Des dizaines de manifestants pro-palestiniens ont harcelé les Israéliens venus soutenir le prévenu

2 minutes
15 septembre 2025

ParJohanna Afriat

Grèce : un Israélien agressé puis pris pour cible au tribunal
Manifestants pro-palestiniens sur la place Syntagma, à Athènes Photo : Réseaux sociaux 27A

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Le climat reste électrique en Grèce après l’agression d’un Israélien par des Palestiniens sur la place Syntagma, à Athènes, ce week-end. Le jeune homme, démobilisé de Tsahal depuis huit ans après avoir été grièvement blessé, a été placé en détention. Son affaire, examinée ce lundi par le tribunal, a donné lieu à de nouveaux incidents.

À l’extérieur du tribunal, des dizaines de manifestants pro-palestiniens ont harcelé les Israéliens venus soutenir le prévenu, lançant insultes, menaces et propos à caractère sexuel. L’avocate de la défense a été physiquement et verbalement prise à partie, certains tentant de la dissuader de représenter celui qu’ils appelaient « assassin ». En larmes, elle a poursuivi l’audience sans intervention policière, selon des témoins.

À l’issue de l’audience, les deux parties impliquées dans l’altercation ont été libérées sous conditions restrictives, avec interdiction de quitter la Grèce. La prochaine comparution est fixée au 23 septembre.

Les faits remontent à samedi après-midi, sur la place Syntagma, au cœur d’Athènes, près de la tombe du Soldat inconnu. Un Israélien de 29 ans et une Israélienne de 30 ans ont été attaqués par trois Palestiniens âgés de 25 à 27 ans. L’altercation a dégénéré en violences physiques, au cours desquelles l’Israélien a été blessé. Les forces de l’ordre ont arrêté toutes les personnes impliquées et les ont conduites au commissariat de Syntagma. Lors de l’opération, la police a saisi des mâts en plastique, dont certains portaient des drapeaux palestiniens.

Pressions et climat hostile

Depuis, le climat est tendu autour du tribunal. Des militants pro-palestiniens tentent d’imposer leur version des faits, certains allant jusqu’à affirmer que les vidéos montrant l’agression ne seraient « pas recevables » car filmées sans autorisation. D’autres organisations, comme la « Fondation Hind Rajab », affirment reconnaître dans l’Israélien un ancien soldat de Tsahal et réclament une enquête sur d’éventuels « crimes de guerre ». L'ONG qui traque les soldats israéliens a publié le nom et la photo du jeune homme, l’identifiant comme ancien sergent de la brigade Golani. Elle a exigé une enquête grecque sur son rôle présumé à Gaza, une demande qui s’ajoute à d’autres plaintes similaires déposées ces dernières semaines contre des officiers israéliens.

Pour les proches de l’accusé, cette affaire illustre un climat délétère et un harcèlement judiciaire.

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