Une modification législative significative, adoptée discrètement en avril dernier par la Knesset, va transformer radicalement le statut fiscal des nouveaux immigrants et des Israéliens de retour après une longue absence. La réforme de l'ordonnance sur l'impôt sur le revenu supprime l'exemption de déclaration dont bénéficiaient jusqu'à présent ces populations pour leurs avoirs et revenus étrangers. Bien que ce changement ne prenne effet qu'en janvier 2026, les experts recommandent d'agir sans tarder pour ceux qui envisagent de s'installer en Israël.
Transparence fiscale sans taxation supplémentaire
La nouvelle législation maintient l'exonération fiscale de dix ans sur les actifs et revenus générés à l'étranger, mais impose désormais une obligation de déclaration complète. Concrètement, les nouveaux arrivants après 2026 ne paieront toujours pas d'impôts sur leurs sources de revenus étrangères, mais devront en révéler l'existence et les détails à l'administration fiscale israélienne.
Cette évolution s'inscrit dans un mouvement global de transparence financière et d'échange d'informations entre autorités fiscales internationales, auquel Israël participe activement depuis plusieurs années.
Le cas particulier des entrepreneurs
L'administration fiscale porte une attention particulière aux entrepreneurs conservant une activité commerciale à l'étranger. Même sous le régime actuel, l'exonération n'est pas systématiquement accordée, notamment lorsque l'entreprise bénéficie d'une contribution significative depuis Israël. Chaque situation entrepreneuriale fait l'objet d'une analyse au cas par cas par les autorités.
Agir en conséquence
Pour ceux qui souhaitent bénéficier de la confidentialité totale concernant leurs actifs étrangers, 2025 représente la dernière opportunité. Les experts conseillent d'initier rapidement les démarches d'immigration pour éviter la précipitation et garantir une transition sereine vers le statut de résident fiscal israélien avant l'échéance cruciale de janvier 2026.