Tsvi Yehezkeli, correspondant pour les affaires arabes sur i24news en hébreu, a évoqué l'accord de cessez-le-feu qui se profile entre les États-Unis et les Houthis au Yémen, exprimant son inquiétude quant à ses implications pour Israël.
Selon lui, l'action militaire américaine jusqu'à présent n'a pas été suffisante, et la démarche actuelle pourrait être interprétée comme un signe de faiblesse.
"Les frappes américaines étaient significatives, mais apparemment insuffisantes. Si Trump dit ce qu'il a dit, alors c'est probablement ce que les Américains recherchaient: un accord de calme contre le calme. Si les Américains ont cessé leurs attaques, nous sommes en fait dans une situation problématique, nous sommes seuls face aux Houthis", a-t-il déclaré.
En référence à la dimension militaire directe du conflit, Yehezkeli a ajouté: "Il ne s'agit pas seulement d'attaques contre des navires, il s'agit du fait que les Houthis nous tirent dessus''.
Selon lui, Israël ne parvient toujours pas à changer les règles du jeu dans cette arène. "Nous sommes toujours dans un dialogue de proportionnalité avec eux. Et quiconque veut au moins dissuader les Houthis doit utiliser un autre arsenal, une autre banque de cibles et une approche différente. Les Américains y mènent des attaques significatives depuis près de deux mois et n'ont pas touché à l'aéroport."
Dans la suite de ses propos, Yehezkeli a mis en garde contre les conséquences possibles d'un renouvellement d'accord avec l'Iran, qui selon certaines informations pourrait se concrétiser à l'initiative de Trump. "Trump parle d'une annonce importante à venir. J'espère que ce n'est pas un nouvel accord avec les Iraniens, car alors nous serions vraiment en difficulté. Depuis les premiers jours de Trump, nous voyons qu'il n'est pas un grand négociateur au Moyen-Orient. Si les Houthis ont maintenant obtenu un apaisement avec les Américains, c'est une grande réussite de leur point de vue. C'est un calme en échange de calme. Ils recommenceront à s'armer et continueront à nous affronter sans en payer le prix. C'est certainement une situation défavorable pour Israël."
Yehezkeli a conclu en disant que "les Houthis n'appellent pas la Maison Blanche pour dire qu'ils se sont rendus. Ils demandent simplement ce même accord de calme contre le calme, et nous connaissons ce genre d'accords car, comme nous l'avons appris, pendant ce calme ils s'arment, ils renforcent leurs capacités, et le conflit reprendra."