Selon des informations exclusives rapportées samedi soir par Sky News Arabia, le Hamas aurait accepté de libérer la moitié des otages israéliens encore vivants ainsi que plusieurs dépouilles en échange d'un cessez-le-feu temporaire de deux mois dans la bande de Gaza.
Une source palestinienne proche des négociations a révélé à la chaîne d'information que l'organisation terroriste a toutefois posé plusieurs conditions préalables à cet accord. Le Hamas exigerait notamment des garanties américaines concernant l'ouverture de négociations pour mettre fin définitivement au conflit pendant la période de trêve, ainsi que l'acheminement sans entrave d'aide humanitaire vers Gaza.
Le groupe palestinien demanderait également qu'un certain nombre de ses commandants et des membres des familles de ses hauts responsables soient autorisés à quitter l'enclave sous garantie d'immunité contre d'éventuelles poursuites israéliennes.
Bien qu'Israël se montre extrêmement prudent quant à la crédibilité de ces informations, des sources sécuritaires estiment que cette nouvelle position du Hamas résulte de l'intensification des opérations militaires dans la bande de Gaza. "Ils ont vu l'ampleur des frappes déclenchées par Tsahal sur Gaza. Ils comprennent où nous allons attaquer avec force, dans des zones où nous n'avons jamais opéré auparavant," selon une source israélienne.
Les pertes du Hamas seraient considérables selon Israël, avec "des dizaines de terroristes morts" et des communications "gravement endommagées" ces derniers jours. Le sort de Muhammad Sinwar reste incertain, les autorités israéliennes ignorant s'il est piégé dans le tunnel massivement bombardé par Tsahal la semaine dernière ou s'il est parvenu à s'enfuir pour se retrancher quelque part. Les travaux de déblayage des gravats résultant de la frappe israélienne n'auraient en tout cas pas débuté.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a réagi à ces informations, estimant que la "flexibilité" soudaine du Hamas ne résulte pas "d'un désir de paix" mais de "la force employée de l'armée israélienne". Il a appelé à poursuivre l'offensive militaire "jusqu'à la reddition" de l'organisation islamiste plutôt que de lui permettre "de respirer et de se rétablir".