Israël

Une campagne de dons lancée pour l'ex-otage Ofer Calderon permet de récolter trois millions de shekels en moins de 24 heures

L'homme de 53 ans libéré en janvier n'est pas en mesure de subvenir aux besoins de sa famille

2 minutes
6 juillet 2025

ParJohanna Afriat

Une campagne de dons lancée pour l'ex-otage Ofer Calderon permet de récolter trois millions de shekels en moins de 24 heures
Retrouvailles entre Ofer Calderon et ses enfants après sa libération Photo : Maayan Toaf/GPO)

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Une campagne de financement participatif lancée en faveur de l'ex-otage Ofer Calderon a permis de récolter trois millions de shekels en moins de 24 heures, dépassant largement l'objectif initial fixé à , 1,5 million.

L'initiative, lancée par l'association caritative Lehosheet Yad et le groupe de cyclistes dont Ofer est membre, est accompagnée d'un message publié par ce dernier sur Instagram afin d'expliquer sa situation. Le Franco-Israélien de 53 ans, libéré fin janvier après 484 jours de captivité, y livre un témoignage poignant.

"Le matin du 7 octobre, c'est le moment où ma vie s'est effondrée", écrit-il. "Sous mes yeux, alors que j'étais blessé et en sang, des terroristes du Hamas ont enlevé mes deux enfants, Shahar et Erez. Puis j'ai été traîné jusqu'à Gaza, humilié et impuissant."

Il poursuit : "J'ai vécu 484 jours de torture, de faim, de coups et d'humiliations. Mais rien n'était plus difficile que l'incertitude que mes enfants et ma famille puissent disparaître." Il souligne que les séquelles psychologiques restent omniprésentes : "Chaque soir, je replonge dans ce film d'horreur, attendant la fin de la nuit et priant pour que l'aube vienne."

Depuis son retour, Ofer Calderon peine à retrouver ses repères. Son atelier de menuiserie à Nir Oz, "que j'ai construit de mes propres mains, ne me sert plus à rien", confie-t-il. Sa maison est devenue "un lieu de souvenirs glaçants", et il ne s'imagine pas y retourner. "Chaque recoin du kibboutz est le souvenir du cauchemar qu'est devenu ma vie", poursuit-il, expliquant qu'il n'a "aucun moyen de subvenir aux besoins" de sa famille. "Quand on me voit sourire le jour, on ne voit pas les nuits. Les peurs, les angoisses, le sentiment d'échec et d'abandon."

Malgré tout, l'ex-otage refuse de baisser les bras : "Je ne suis pas prêt à abandonner à nouveau ma famille. Mon rêve est de redevenir un vrai père pour mes enfants, de subvenir à leurs besoins et de leur offrir une vie meilleure."