Israël

Un nouveau rapport glaçant sur les violences sexuelles commises le 7 octobre

Le Sunday Times a publié ce dimanche un article consacré à un rapport à paraître cette semaine, rassemblant de nouveaux témoignages de violences sexuelles survenues lors de l’attaque du 7 octobre.

3 minutes
6 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Un nouveau rapport glaçant sur les violences sexuelles commises le 7 octobre
Kfar Azza, 7 octobre. Photo by Yaniv Nadav/Flash90

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Le Sunday Times a publié ce dimanche un article consacré à un rapport à paraître cette semaine, rassemblant de nouveaux témoignages de violences sexuelles survenues lors de l’attaque du 7 octobre. Le document contient des récits de femmes ayant survécu à leur captivité, d’une rescapée du festival Nova, ainsi qu’une vingtaine de témoignages directs ou indirects. Il est le fruit du travail du Projet Dina, une organisation dédiée à la documentation de l’usage de la violence sexuelle comme arme de guerre, notamment par le Hamas.

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Ce rapport met en lumière une réalité glaçante : des actes de violences sexuelles étendus et systématiques auraient été commis lors de l'attaque, dans au moins six lieux différents. Le document évoque des schémas récurrents dans les exactions perpétrées : des victimes retrouvées partiellement ou totalement nues, les mains liées — parfois à des arbres ou des poteaux —, des cas de viols collectifs suivis d’exécutions sommaires, et des mutilations génitales.

Les violences se sont produites au festival Nova, sur la route 232, dans la base militaire de Nahal Oz, ainsi que dans trois kibboutzim : Réïm, Nir Oz et Kfar Aza. Le rapport souligne également des abus infligés à des otages pendant leur détention, notamment des cas de nudité forcée, d’agressions sexuelles verbales et physiques, de menaces de mariages forcés, voire de viols prolongés en captivité.

Le Projet Dina présente des preuves inédites, dont les témoignages directs de 15 anciens otages ayant subi des violences sexuelles durant leur détention. Parmi eux, seule l’une d’entre elles, Amit Soussana, s’est exprimée publiquement à ce jour.

Amit Soussana. Photo by Liri Agami/Flash90

Les chercheurs ont également recueilli les témoignages de 17 personnes ayant assisté ou entendu les agressions. Ces récits détaillent une quinzaine de cas, notamment de viols en réunion. De plus, 27 membres des forces de secours ayant accédé aux scènes de crime dans la région entourant Gaza ont décrit des dizaines d’incidents. Des éléments médico-légaux issus de photos et de vidéos ont également été analysés.

« Ce que nous avons découvert démontre clairement que des violences sexuelles, y compris des viols collectifs, se sont produites en plusieurs endroits », a déclaré Halperin-Kaddari, l'une des enquêtrices. « Des femmes ont été retrouvées mortes, nues, mutilées, avec des impacts de balles dans leurs parties génitales, attachées à des arbres. Le fait que des actes similaires aient été perpétrés dans six lieux distincts exclut toute coïncidence : cela démontre une planification délibérée. »

Elle ajoute : « Plusieurs témoins nous ont raconté que certaines victimes avaient été abattues alors que les assaillants tentaient encore de les violer. »