D'après l'agence de presse officielle palestinienne, Al Maliki a présenté à Khan, ce qu'il a appelé ''les derniers crimes commis par Israël à Gaza, y compris la mort d'enfants''. La responsabilité du Hamas et le massacre qu'il a commis sur les civils israéliens n'ont pas été mentionnés lors de cet entretien.
Aujourd'hui, à Rafah, Karim Khan a affirmé que les prérogatives du tribunal pour enquêter sur les faits actuels pouvaient remonter jusqu'à 2014.
''Nous vivons les jours les plus tragiques. Je viens du passage de Rafah. J'espère pouvoir entrer à Gaza et aller en Israël. La souffrance d'enfants, de femmes et de jeunes hommes ou de personnes âgées est profonde et constante. La situation humanitaire est difficile. Nous menons des enquêtes sur les crimes présumés du 7 octobre et ceux à Gaza et en Cisjordanie. Notre mandat nous permet de remonter jusqu'à 2014'', a déclaré le procureur général de La Haye.
Il a ajouté: ''C'est le temps de l'objectivité, le moment où la communauté internationale et l'architecture internationale construite sur les ruines de la deuxième guerre mondiale, les horribles chambres à gaz de la Shoah et l'effacement de villes en Europe, sont destinées à garantir au monde que plus jamais il ne verra de telles horreurs où des gens sont persécutés pour leur race, leur religion, leur culture, leur origine ou le passeport qu'ils détiennent. Ces promesses doivent être réalisées. Nous examinons de manière indépendante la situation en Palestine, nous examinons les événements en Israël et les accusations suivant lesquelles des nationalistes palestiniens ont commis des crimes. Nous appelons à la coopération et nous sommes déterminés avec professionalisme pour distinguer entre les accusations et les faits. Nous examinerons les preuves, nous enquêterons en profondeur''.
Khan a appelé à laisser entrer en urgence l'aide humanitaire à Gaza pour les populations civiles ''innocentes''. Rappelons qu'Israël autorise la livraison de matériel humanitaire à un rythme croissant, notamment sous la pression américaine.
En revanche, le procureur n'a pas souligné l'importance libérer les 239 otages israéliens immédiatement et sans conditions.