La rengaine de ''la violence des colons en Cisjordanie'' ne faiblit pas. Pour le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, il s'agit même d'un sujet central abordé par le conseil des ministres européens des Affaires étrangères qui se tient aujourd'hui à Bruxelles.

En amont de cette rencontre, Séjourné a fait une déclaration à la presse dans laquelle il s'est dit favorable à des sanctions contre ce qu'il qualifie de ''colons violents''. Le ministre français espère que des sanctions contre ces mêmes personnes seront décrétées à l'échelle européenne.

Peu importe qu'il ait été prouvé que ces accusations sont sans fondement et que pas plus tard que samedi, ce soit un berger juif qui a échappé à un lynchage par près de 100 émeutiers arabes en Judée-Samarie.

 

Par ailleurs, Josep Borell, le représentant de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères, a sévèrement critiqué Israël en l'accusant d'avoir ''financé le Hamas pour affaiblir l'Autorité palestinienne''. Il a affirmé que la voie empruntée par Israël pour éradiquer le Hamas était mauvaise.

''A partir de maintenant, je ne parlerai plus de processus de paix mais de processus pour une solution à deux Etats'', a déclaré Borell.
Il a également affirmé que la situation humanitaire à Gaza ''ne pourrait pas être pire''.

Rappelons qu'hier 260 camions d'aide humanitaire sont entrés à Gaza par les passages de Rafah et de Kerem Shalom, chiffre record depuis le début de la guerre. Depuis la semaine dernière, outre le carburant, de la farine est également livrée dans la Bande de Gaza.

A ce propos, les Etats-Unis et l'Europe font maintenant pression sur Israël pour qu'il accepte de faire transiter les marchandises pour la Bande de Gaza par le port d'Ashdod et non plus par l'Egypte comme c'est le cas jusqu'à maintenant.

 

Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, s'est concentrée sur un autre point dans sa déclaration: les sources de financement du Hamas. Elle a souligné que le démantèlement de ces réseaux de financement sont indispensables pour promouvoir la paix. Elle a, par ailleurs, réitéré le soutien de son pays à la solution à deux Etats, ''la seule solution pour mettre fin au conflit'', selon ses dires.