La procureure générale d’Israël, Gali Baharav-Miara, a annoncé ce dimanche qu’un acte d’accusation sera prochainement déposé contre le chef de l'administration pénitentiaire, Kobi Yaakobi, dans le cadre de l’affaire des “proches de Ben Gvir”. L’acte d’accusation, qui sera présenté sous réserve d’une audition préalable, concerne des infractions relevant de la probité publique, selon un communiqué du parquet.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a immédiatement réagi, accusant la procureure générale de motivations politiques : « Gali Baharav-Miara, à la veille d’une audience devant le comité ministériel chargé d’examiner son limogeage, et après avoir été sévèrement désavouée par la Cour suprême, annonce avoir finalisé le montage du dossier contre Kobi Yaakobi via la police des polices » qu'il a qualifiée de « propre police politique privée » aux mains de la procureure.
Il a ajouté : « Ce dossier est purement politique. Il vise à intimider les officiers qui appliquent la politique du gouvernement élu, à politiser l'appareil judiciaire et à préserver le pouvoir de l’État profond. »
Ben Gvir a affirmé maintenir sa confiance totale en Kobi Yaakobi : « Il restera en poste, qu’on le veuille ou non. Il continuera à exercer ses fonctions avec détermination, professionnalisme, impartialité et sans influences extérieures – contrairement au comportement illégal de la procureure générale. »
Kobi Yaakobi, qui a occupé plusieurs postes de haut rang au sein de la police israélienne et du service pénitentiaire, a également été conseiller sécuritaire du ministre Ben Gvir. Il est soupçonné d’avoir reçu des informations sensibles de sources policières sur une enquête secrète visant le commandant de l’unité centrale de Judée-Samarie, le commissaire Avishaï Moalem, et de les avoir transmises illégalement à ce dernier.
Devant les enquêteurs, Yaakobi a nié les faits, affirmant ne pas avoir eu connaissance de ladite enquête.
Moalem, de son côté, est soupçonné – avec un autre officier de son district – d’avoir agi de manière irrégulière dans l’exercice de ses fonctions afin de favoriser leur promotion au sein de la police. Il aurait notamment empêché délibérément l’arrestation de militants d’extrême droite soupçonnés d’agressions contre des Palestiniens en Judée-Samarie, en échange de promesses de promotion.