Israël

Le coût important du projet de ville humanitaire dans le sud de la Bande de Gaza

Cette initiative, ordonnée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, prévoit la mise en place d’infrastructures médicales, éducatives et humanitaires, dans le but de créer une "zone attractive" pour les civils palestiniens.

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13 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Le coût important du projet de ville humanitaire dans le sud de la Bande de Gaza
Photo by Atia Mohammed/Flash90

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Des responsables sécuritaires et gouvernementaux estiment que le coût de construction de la "ville humanitaire", prévue dans la région de Rafah, s’élèverait entre 10 et 15 milliards de shekels – un montant qui serait majoritairement pris en charge par le budget de l’État. C’est ce qu’a révélé aujourd’hui (dimanche) le journaliste Nadav Eyal du Yediot Aharonot.

Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a validé une première allocation de plusieurs centaines de millions de shekels pour ce projet. Toutefois, son entourage affirme que les chiffres avancés publiquement sont volontairement exagérés.

Le projet de "ville humanitaire" consiste en un vaste camp de tentes destiné à accueillir jusqu’à un demi-million de Palestiniens, tout en empêchant leur retour vers le nord de la bande de Gaza.

Cette initiative, ordonnée par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, prévoit la mise en place d’infrastructures médicales, éducatives et humanitaires, dans le but de créer une "zone attractive" pour les civils palestiniens.

Ainsi, Israël pourrait placer le nord de la Bande de Gaza en état de siège puisque seuls les terroristes y resteraient, ce qui accélèrerait la chute du Hamas.

Cependant, le chef d’état-major, Eyal Zamir, a exprimé une opposition ferme au sein des délibérations du cabinet. Il a mis en garde contre le fait que les préparatifs de cette zone entravent directement les capacités opérationnelles de Tsahal dans sa lutte contre le Hamas et dans ses efforts pour libérer les otages.

Ce projet de ville humanitaire est au coeur des discussions entre Netanyahou et Smotrich sur l'accord de libération des otages. En effet, le ministre des Finances a annoncé qu'il ne resterait pas au gouvernement si l'accord prévoyait la fin des combats sans avoir atteint l'objectif d'éradication du Hamas. Il a souligné que lors de l'accord précédent, auquel il était aussi opposé, il a maintenu son parti au sein de la coalition car il avait reçu la promesse qu'après la vague de libération des otages, la guerre reprendrait pour venir à bout du Hamas. Or cet objectif n'a toujours pas été atteint. Le Premier ministre lui a expliqué: ''Jusqu'à maintenant j'étais pris par l'Iran. Maintenant je vais veiller à ce que l'armée applique mes instructions''. Autrement dit, Netanyahou s'est engagé auprès de Smotrich à concrétiser ce projet de ville humanitaire après la libération de la moitié des otages, prévue par l'accord, afin de poursuivre et d'achever la guerre contre le Hamas.

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