Alors que plus de 300 personnes ont été tuées lors des violents affrontements entre forces du régime syrien et Druzes à Sweida, un cessez-le-feu a été annoncé mercredi. Les forces du régime d’Ahmad al-Charaa ont entamé leur retrait, sous pression américaine et après des frappes israéliennes ciblées.
Si Washington affirme avoir obtenu un accord de désescalade « dès ce soir », Israël dénonce un « plan structuré » du régime syrien visant les Druzes. Un haut responsable israélien évoque un « dérèglement de la perception » du pouvoir syrien depuis qu’il a retrouvé une certaine légitimité internationale. À Jérusalem, on estime que les violences ne relèvent pas d’erreurs mais d’une stratégie délibérée.
Un débat interne agite désormais les cercles sécuritaires israéliens : faut-il dialoguer avec le régime ou maintenir la pression ? « Tout dépendra de son comportement », prévient le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar. Israël avertit qu’aucune stabilisation ne sera possible sans retrait total des forces syriennes de Sweida.
Le président syrien a condamné les violences et promis des sanctions, mais ses engagements rappellent ceux, sans suite, pris après le massacre d’alaouites en mars. Ancien cadre djihadiste, Al-Charaa tente de se refaire une image auprès des puissances occidentales. Israël, pour sa part, n’y croit pas