Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a décidé de ne pas renouveler le visa de séjour de Jonathan Whittall, chef du bureau de l’OCHA — l’agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU en Israël. Il devra quitter le pays d’ici la fin août. En toile de fond : des accusations de parti pris systématique contre Israël.
Depuis longtemps déjà, le bureau local de l’OCHA est accusé par Jérusalem de diffuser des rapports tendancieux et biaisés, notamment sur la situation dans la bande de Gaza. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, ces rapports déforment les faits et véhiculent une image fausse et diffamatoire d’Israël.
Parmi les accusations figurent : des chiffres largement exagérés concernant les victimes civiles à Gaza, corrigés par la suite ; ainsi que des données minimisant le nombre de camions d’aide humanitaire entrés dans l’enclave palestinienne.
La décision d’expulsion fait suite à une série de déclarations publiques controversées de Jonathan Whittall, qui se rend régulièrement dans la bande de Gaza. Lors de l’une d’elles, il a affirmé qu’« à Gaza, les conditions sont créées pour tuer », accusant Israël de massacre, d’utiliser la famine « comme arme » et de tentative d’effacement de la vie palestinienne.
Avant lui, le chef de l’OCHA, Tom Fletcher, avait affirmé qu’en l’absence d’action immédiate, 14 000 bébés risquaient de mourir à Gaza en 48 heures — une déclaration dont il s’est ensuite rétracté.
Pour le ministère des Affaires étrangères israélien, ces propos sont non seulement mensongers, mais aussi contraires au code de conduite des Nations unies, qui exige de ses représentants neutralité et impartialité.
En conséquence, Jonathan Whittall, qui réside à Jérusalem et partage son temps entre Jérusalem et Gaza, devra quitter Israël à la fin de son mandat.