Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé la tenue d’élections pour un nouveau Conseil national palestinien avant la fin de l’année 2025. L’annonce a été faite lors d’une réunion du comité exécutif de l’OLP, et vise, selon les responsables palestiniens, à « renforcer l’effort international en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine ».
Le futur Conseil comprendra 350 membres, dont 200 issus de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem, et 150 représentant les communautés palestiniennes en diaspora. Objectif affiché : une représentation plus équilibrée et fidèle à la répartition démographique du peuple palestinien.
Les candidats devront s’engager à respecter la ligne politique de l’OLP, ses obligations internationales et les résolutions des Nations unies, a précisé l’agence officielle WAFA.
Dans ce cadre, des élections seront organisées pour 233 membres résidant dans les territoires palestiniens. Ceux vivant à l’étranger seront élus au sein des communautés locales, sous la supervision des ambassades palestiniennes.
Le comité exécutif a également souligné l’urgence d’une mobilisation politique et diplomatique face aux « agressions israéliennes », notamment le gel par Israël des transferts financiers destinés à l’Autorité palestinienne, mesure qualifiée de tentative de « provoquer son effondrement ». Ramallah appelle les États-Unis et la France à faire pression sur Israël pour débloquer les fonds sans délai.
Concernant les plaintes israéliennes déposées contre l’OLP, une commission spéciale sera mise en place pour travailler en coordination avec les conseillers juridiques de l’organisation.
Le comité a par ailleurs affirmé sa volonté d’agir sur les plans juridique et humanitaire pour mobiliser un soutien international en faveur des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Cette décision intervient alors qu’aucune élection législative n’a eu lieu depuis près de 20 ans. Le Hamas devrait, selon toute vraisemblance, boycotter le processus, en raison de l’obligation d’adhérer à la charte politique de l’OLP.
« Cette étape représente le minimum de réformes possibles dans un contexte de division et de guerre », a reconnu un responsable palestinien. « Elle permettra néanmoins d’intégrer une nouvelle génération de dirigeants et de parlementaires dans les institutions de l’OLP et de l’État palestinien. »
Qu'elles soient organisées par décret présidentiel ou sur la base d’un consensus national, une chose est claire : un nouveau Conseil national verra le jour d’ici la fin de l’année avec pour mission de jeter les bases – espérons-le – d’un système politique plus stable.