Alors que la situation humanitaire atteint un seuil critique dans la bande de Gaza, Israël a décidé d’accélérer et d’amplifier ses efforts d’aide. Selon une source citée par la chaîne 12, l’objectif est clair : « submerger la bande d’aide ». Cette annonce intervient alors que les agences de l’ONU confirment l’entrée officielle de Gaza dans un état de famine, notamment dans les quartiers de Gaza-Ville.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, Tsahal a instauré des pauses humanitaires quotidiennes de 10 heures dans plusieurs zones densément peuplées, dont Gaza-Ville, Deir al-Balah et Al-Mawasi. Des corridors humanitaires sécurisés sont désormais ouverts de 6h à 23h pour permettre l’acheminement de l’aide.
Dans les faits, Israël autorise désormais l’entrée de 100 à 120 camions humanitaires par jour, un volume encore en dessous des besoins minimaux estimés par le Programme alimentaire mondial à au moins 150 camions par jour. En parallèle, l'État hébreu a rétabli une ligne électrique vers une station de dessalement, permettant de produire jusqu’à 20 000 m³ d’eau potable par jour, pour environ 900 000 habitants.
Malgré ces mesures, les critiques fusent. Le dernier rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) alerte sur une famine généralisée, et les ONG dénoncent des distributions chaotiques et parfois dangereuses. L’organisme GHF (Gaza Humanitarian Foundation), soutenu par Israël, est accusé d’inefficacité et de mauvaise gestion : plusieurs incidents ont été signalés, avec des victimes lors de distributions massives.
Israël espère que cette offensive humanitaire apaisera les critiques croissantes et limitera la dégradation humanitaire. Mais tant que l’aide ne sera pas distribuée de manière stable, sûre et équitable dans l’ensemble du territoire, l’expression « submerger Gaza d’aide » pourrait bien rester un slogan plus qu’une réalité