Dans la foulée des frappes israéliennes ayant visé de hauts dirigeants du Hamas sur son territoire ce mardi, le Qatar a annoncé la suspension des discussions en cours sur un accord concernant les otages.

Le ministère qatari des Affaires étrangères a qualifié l’opération de « criminelle » et de « violation flagrante des lois et conventions internationales ». Selon lui, la frappe a touché « le siège résidentiel de plusieurs membres du bureau politique du Hamas », représentant une « menace dangereuse » pour la sécurité du pays. Doha prévient qu’il ne « tolérera pas » ce qu’il considère comme un comportement « irresponsable » d’Israël.

Cette réaction intervient alors que l'on s'interroge sur les conséquences à court et à moyen terme de ces frappes sur les discussions pour un cessez-le-feu. Les familles des otages sont elles-mêmes très partagées sur ce point. Certaines disent redouter que le Hamas ne s'en prenne directement aux captifs en guise de représailles.

Cette frappe aérienne a également suscité une vague de condamnations dans tout le monde arabe, mais également au sein de l'ONU et du Vatican. Au Yémen, un porte-parole du mouvement houthi a accusé Israël d’agir « en coordination avec les États-Unis » pour imposer une « équation de violence » dans toute la région.

Cette attaque intervient alors que le Qatar, hôte de la direction du Hamas à l'étranger, joue depuis plusieurs mois un rôle central de médiateur entre Israël et l'organisation terroriste. Les hauts dirigeants de celle-ci étaient justement en pleine discussion sur les termes du dernier accord proposé par les Etats-Unis au moment où ils ont été ciblés.