La police israélienne a procédé vendredi à l'arrestation de Muhammad Sarandah, prédicateur à la mosquée Al-Aqsa, sur le Mont du Temple à Jérusalem. Après interrogatoire, il a été interdit d'accès au site pendant six mois.
Selon les informations des forces de sécurité, Sarandah aurait tenu des propos considérés comme incendiaires lors de son sermon de vendredi. Le prédicateur a notamment évoqué la guerre à Gaza, mentionnant les déplacés et les blessés du conflit.
Dans ses déclarations rapportées par les autorités, il aurait déclaré : "Envoyez-leur la libération, fortifiez-les, ayez pitié de leurs martyrs", s'adressant aux fidèles au sujet de la situation à Gaza.
Le sermon comportait également des références aux "rois et idolâtres qui ont tenté de nuire aux musulmans sans succès", selon les sources sécuritaires. Sarandah aurait affirmé que l'Occident n'y parviendrait pas davantage.
Il aurait également prié "pour que Dieu lève le siège qui pèse sur les assiégés", formulation interprétée par les autorités comme une référence à la situation dans l'enclave palestinienne.
Une source policière citée par Israel Hayom a précisé que l'arrestation de Sarandah s'inscrivait dans le cadre de "la politique du ministre et du commissaire concernant l'incitation à la haine contre l'État d'Israël et les soldats de Tsahal".
Cette arrestation illustre la surveillance exercée par les autorités israéliennes sur les discours tenus dans les lieux de culte, particulièrement sensible dans le contexte du conflit à Gaza et des tensions à Jérusalem.
Après son audition, Muhammad Sarandah a été libéré mais se voit interdire l'accès au Mont du Temple pour une période de six mois. Cette mesure administrative vise à prévenir, selon les autorités, la propagation de messages considérés comme susceptibles d'inciter à la violence.
Le Mont du Temple, appelé Esplanade des mosquées par les musulmans, res