L’annonce de la reconnaissance de l’État de Palestine par plusieurs pays inquiète Jérusalem selon un responsable politique qu'IsraJ a contacté et qui regrette qu'Israël n' pas suffisamment anticipé ce scénario :. « Peut-être aurait-il été possible de limiter les dégâts si certaines déclarations irresponsables avaient été évitées à temps ».
Une chose est sûre : Israël n’a pas l’intention de rester les bras croisés. Les regards se tournent notamment vers la France, accusée d’avoir mené en coulisses un intense lobbying pour convaincre d’autres pays de franchir le pas. Paris est donc perçu comme la cible privilégiée d’une éventuelle riposte.
Plusieurs options sont sur la table : la fermeture du consulat français à Jérusalem, même si une telle mesure pourrait pousser Paris à transférer sa représentation à Ramallah – ce qui serait perçu comme une victoire diplomatique palestinienne. Autre piste : un geste fort sur le terrain, comme l’annexion de la vallée du Jourdain.
Dans l’entourage de Benyamin Netanyahu, les pressions se multiplient pour un mouvement d’ampleur : annexion partielle de territoires ou transfert de territoires de la zone classée A, sous autonomie palestinienne totale, administrative et sécuritaire vers la zone B sous autonomie administrative palestinienne mais sécurité partagée avec Israël ; ou de la zone B vers la zone C sous contrôle total d’Israël. Ces scénarios devraient être discutés lors de la prochaine rencontre du Premier ministre avec Donald Trump. Il semble que les États-Unis privilégient une réaction israélienne minimale et strictement limitée. Selon de hauts responsables américains, toute tentative d’annexer une portion de la Judée-Samarie serait comparable à jeter de l’huile sur le feu et n’apporterait aucune solution aux urgences actuelles : mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages.
La marge de manœuvre reste étroite. Israël cherche une réponse « douloureuse » pour la France et ses alliés, sans provoquer une réaction en chaîne qui encouragerait d’autres pays à reconnaître la Palestine.