Les révélations sur la décision de Microsoft de bloquer l’accès de Tsahal à une technologie de suivi des conversations de Palestiniens à Gaza et en Judée-Samarie provoquent une vive réaction au sein de l’establishment sécuritaire israélien. Selon des informations rapportées par Doron Kadosh sur Galei Tsahal, l’unité 8200 avait prévu ce scénario et effectué, ces dernières semaines, des sauvegardes complètes des matériaux de sécurité stockés sur le cloud de Microsoft. « Nous avons agi avec toutes les méthodes nécessaires pour garantir qu’il n’y ait pas de préjudice », a souligné une source sécuritaire.
Les responsables rappellent que Microsoft avait déjà exprimé, il y a environ deux mois, son mécontentement face à la coopération de 8200, ce qui a permis à l’armée israélienne de se préparer à une rupture soudaine des communications. Grâce à ces précautions, aucun document sensible n’a été perdu et la continuité opérationnelle a été préservée.
Mais au-delà de l’aspect technique, le ton est à la déception : dans Tsahal, on reproche à Microsoft d’avoir agi de manière « unilatérale », sans dialogue préalable ni arrangement avec les autorités militaires. Cette attitude, perçue comme un coup porté en pleine guerre, laisse un goût amer dans les rangs sécuritaires, où l’on estime que la coopération stratégique avec un géant technologique aurait dû être gérée autrement.