La commission parlementaire de la sécurité nationale a approuvé ce dimanche en première lecture la proposition de loi sur la peine de mort pour les terroristes, présentée par le parti Otsma Yehudit d'Itamar Ben Gvir. Ce dernier a participé aux débats de ce matin.
L'exposé des motifs de la proposition stipule : "Un terroriste reconnu coupable de meurtre motivé par le racisme ou l'hostilité envers la population, et dans des circonstances où l'acte a été commis dans l'intention de porter atteinte à l'État d'Israël et à la renaissance du peuple juif sur sa terre, sera condamné à mort de manière obligatoire. Non pas facultative, non pas à la discrétion du juge. Une peine obligatoire."
La proposition de loi a été adoptée en première lecture par la commission à l'issue des débats.
La séance s'est tenue dans une atmosphère tendue et avec en fond l'opposition de nombreuses personnes, y compris dans l'entourage du Premier ministre, à la proposition d'une telle loi alors que des otages israéliens sont toujours détenus par les terroristes du Hamas.
En particulier Gal Hirsch, le coordinateur du gouvernement pour la question des otages et des disparus, a regretté la tenue de ce débat considérant qu'il pourrait mettre en danger les 20 otages toujours en vie.
Le président de la commission de sécurité nationale, le député Zvika Fogel (Otsma Yehudit), a déclaré en ouverture : "J'ai entendu les différents avis, y compris celui de Hirsch, et je ne les accepte pas. Il est impossible de continuer avec cette conception. La peine de mort pour les terroristes n'est pas une vengeance, c'est la justice."
Le ministre Ben-Gvir a affirmé que "des proches du Premier ministre m'ont contacté pour que nous reportions le débat, et ma réponse est un non catégorique''. Il a ajouté : "Pour le changement des conditions de détention des terroristes dans les prisons aussi, il y avait cette conception. Là aussi, les proches du Premier ministre ainsi que le Shin Bet m'ont dit que je ne pouvais pas agir''.
"Gal Hirsch va dire qu'il n'est pas contre la peine de mort pour les terroristes, mais que ce n'est pas le bon moment. Et c'est cela la conception ! Quelle est donc cette conception ? 'Le Hamas est dissuadé, pourquoi les provoquer ?' C'est la conception. Quels sont les arguments ? Si l'on change les conditions des terroristes dans les prisons, cela déclenchera une intifada. Après le 7 octobre, tous les arguments sur le timing et tous les avertissements se sont révélés être du vent et totalement faux.", a encore déclaré le ministre.