Israël

L'impact négatif des périodes de réserve sur la vie de couple et de famille

Un rapport inédit du Bureau central des statistiques révèle l'impact considérable du service de réserve sur la cohésion familiale des militaires israéliens.

2 minutes
28 septembre 2025

ParGuitel Benishay

L'impact négatif des périodes de réserve sur la vie de couple et de famille
Photo: Tsahal

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Un rapport du Bureau central des statistiques révèlent des données préoccupantes concernant l'impact des périodes de réserve sur la vie de couple et de famille.

La moitié des épouses de réservistes signalent une détérioration de leur relation conjugale, et un tiers d'entre elles admettent avoir envisagé la séparation ou le divorce. Cette fragilisation s'accentue dramatiquement avec la durée du service : si 36% des conjointes dont le mari a servi jusqu'à 50 jours rapportent des difficultés relationnelles, ce taux grimpe à 57% lorsque le service s'étend de 200 à 350 jours.

L'onde de choc dépasse le couple. Plus de la moitié des mères (52%) constatent une dégradation de l'état psychologique de leurs enfants de moins de 21 ans. Dans les familles où le père a effectué entre 200 et 250 jours de service, cette proportion atteint 63%.

Face à ces épreuves, 61% des épouses ont eu recours à une forme d'assistance : 55% pour un soutien psychologique ou émotionnel, et 38% pour une aide financière. Plus d'un tiers (35%) ont entrepris un suivi psychologique, cette proportion s'élevant à 68% parmi les épouses de militaires servant dans les forces terrestres, qui se tournent vers des thérapeutes privés.

La solidarité familiale et amicale demeure le premier recours : 75% des familles s'appuient sur leur entourage proche. Cette tendance varie selon les communautés : 83% des familles religieuses sollicitent leur environnement social, contre 74% des familles laïques et 64% des familles orthodoxes.

Seules 30% des épouses déclarent avoir reçu une aide de Tsahal, et 23% des autorités locales. Ce pourcentage grimpe légèrement (37%) pour les familles dont le conjoint a servi plus de 250 jours, mais reste faible comparé à l'ampleur des besoins.

Concernant les prestations de l'Assurance nationale, 87% des familles affirment avoir perçu leurs allocations - 68% intégralement et 19% partiellement.

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