Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, a rencontré ce dimanche Tony Blair, ancien Premier ministre britannique pressenti pour diriger le "Conseil international" chargé de superviser la bande de Gaza dans le cadre du plan de paix proposé par le président américain Donald Trump.
Selon les déclarations d'al-Cheikh, les deux hommes ont abordé les perspectives d'après-guerre à Gaza et les modalités de mise en œuvre du plan Trump visant à instaurer un cessez-le-feu durable et établir la paix dans la région.
"Nous avons confirmé notre volonté de travailler avec le président Trump, M. Blair et les partenaires pour établir le cessez-le-feu, l'entrée de l'aide, la libération des otages et prisonniers (palestiniens), puis commencer la réhabilitation et la reconstruction", a déclaré le responsable palestinien.
Hussein al-Cheikh a profité de cette rencontre pour rappeler les exigences de l'Autorité palestinienne en vue d'une participation effective au processus de paix. "Nous avons souligné qu'il est important de cesser de porter atteinte à la stabilité de l'Autorité palestinienne, de restituer les revenus palestiniens qui ont été bloqués et d'empêcher la mise en péril de la solution à deux États en vue d'une paix globale et durable, conformément à la légitimité internationale", a-t-il affirmé.
Cette référence aux "revenus palestiniens bloqués" fait écho aux retenues fiscales opérées par Israël sur les taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne, une mesure de rétorsion prise en réaction au paiement de salaires aux terroristes et qui a considérablement fragilisé les finances de Ramallah ces dernières années.
Le choix de Tony Blair pour diriger le Conseil international n'est pas anodin. L'ancien chef du gouvernement britannique possède une longue expérience du dossier proche-oriental, ayant notamment exercé la fonction d'émissaire du Quatuor pour le Moyen-Orient entre 2007 et 2015.
Cette rencontre intervient à un moment crucial, alors que les premiers otages s'apprêtent à être libérés et que se dessinent les contours d'une administration transitoire à Gaza, censée exclure le Hamas tout en impliquant l'Autorité palestinienne dans un rôle encore à définir.