En riposte aux violations du cessez-le-feu par le Hamas à Rafah, l’armée israélienne a frappé des dizaines de cibles dans la bande de Gaza, dont un tunnel souterrain long de six kilomètres, visé par plus de 120 munitions. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a parallèlement ordonné la suspension immédiate de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza “jusqu’à nouvel ordre”. L’accord de trêve prévoyait pourtant l’acheminement quotidien de 600 camions transportant nourriture, carburant, gaz et matériel médical.
Selon Tsahal, les frappes ont visé des sites d’armement, infrastructures militaires, positions de tir et cellules terroristes à travers l’enclave, notamment à Khan Younès et Al-Boureij, où des explosions massives ont été signalées. À Beit Lahia, au nord, plusieurs combattants armés du Hamas ont été abattus par une frappe aérienne alors qu’ils tentaient de s’approcher des forces israéliennes.
Les incidents de Rafah, survenus plus tôt dans la journée, ont impliqué des tirs de missiles antichars et de snipers contre des engins militaires israéliens depuis une zone sous contrôle de Tsahal.
Malgré les dénégations du Hamas, un haut responsable israélien a affirmé qu’“il est clair que l’organisation a attaqué les forces israéliennes”, ajoutant qu’Israël avait informé Washington avant ses frappes.
Les États-Unis et la communauté internationale considèrent ces événements comme un “premier test majeur” de l’accord de cessez-le-feu négocié par le président Donald Trump.
En parallèle, Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas, est arrivé au Caire pour discuter avec les médiateurs égyptiens du maintien de la trêve et de la mise en œuvre de la phase II du plan en 20 points.