Deux ans après son enlèvement lors du massacre du 7 octobre, Amiram Cooper z’’l a été inhumé aujourd’hui au kibboutz Nir Oz. Des centaines de personnes se sont rassemblées pour lui rendre un dernier hommage, dans ce même lieu devenu symbole du drame et de la résilience israélienne.
Sa femme, Nurit Cooper — elle-même ex-otage — a livré un témoignage bouleversant : « Écrire sur Cooper au passé me semble si étrange. Nous étions inséparables, même dans les tunnels. Nous partagions la même paillasse, le peu de nourriture qu’on nous donnait, avec l’espoir de revenir vivants. C’est une perte immense. La vie sans lui est vide, je le cherche à chaque instant. »
Leur fils, Rotem, a évoqué la fidélité inébranlable de ses parents à Nir Oz : « Vous n’avez jamais quitté votre maison, même sous les roquettes. Ce 7 octobre, vous avez été kidnappés par des assassins. Par miracle, maman est revenue après 17 jours. Tu as survécu des mois dans des conditions inhumaines, entre espoir et désespoir. Aujourd’hui, nous t’ensevelissons parmi tes compagnons d’infortune. Ce cimetière raconte notre douleur et notre force. »
Sa fille, Ravit Notcovitch, a exprimé le mélange d’apaisement et de chagrin que procure la certitude du deuil : « Ces dernières semaines ont été insupportables. Nous avons tant espéré te revoir. Le fait de pouvoir enfin te ramener ici, dans ta terre, apaise un peu nos cœurs. Mais je suis désolée qu’il ait fallu tant de temps, désolée que tu sois resté là-bas si longtemps. Que cette certitude vienne aussi pour les autres familles. ‘Jusqu’au dernier otage’ n’est pas un slogan, c’est un devoir moral. »
À Nir Oz, la tombe d’Amiram Cooper ferme une file trop longue — celle des victimes du 7 octobre. Mais son souvenir, comme ses poèmes, continuera de résonner dans ce kibboutz meurtri, symbole de la douleur et de la force d’Israël.