Depuis plusieurs jours, l’establishment sécuritaire débat du sort des combattants de Hamas piégés dans des tunnels du secteur de Rafah. La question, en apparence simple, se révèle complexe en pratique : éliminer ces hommes pour sécuriser la zone, ou temporiser pour ne pas compromettre d’autres objectifs et, surtout, la récupération éventuelle de dépouilles israéliennes.
Le revirement politique a déjà eu lieu : d’abord la prudence a été prônée, puis l’option d’une frappe a été remise sur la table sous la pression sécuritaire.
Mais d’après les dernières évaluations du renseignement israélien citées par des sources israéliennes, la dépouille du capitaine Hadar Goldin, disparu en 2014 à Rafah, serait conservée dans un tunnel du quartier Jenina, où sont également retenus des dizaines de terroristes du Hamas ayant demandé un « passage sûr ».
Cette information renforce la prudence de Tsahal, qui craint qu’une frappe ne détruise le tunnel et empêche toute récupération. Les médiateurs auraient, selon les mêmes sources, exercé des pressions sur Israël pour autoriser un passage sécurisé de ces terroristes, proposition qu’Israël a refusée tant que les dépouilles des soldats tombés n’ont pas été restituées.