Le Premier ministre Netanyahou a ouvert ce dimanche matin le conseil des ministres par un recadrage de certains de ses ministres sur les sujets sécuritaires et diplomatiques.
Le chef du gouvernement a rappelé qu'Israël se trouve en année électorale et que cette période est marquée par une "offensive liée aux primaires", tant au sein du Likoud qu'à l'extérieur du parti, allusion à peine voilée aux récentes déclarations du ministre de la Défense, Israël Katz. "Les questions de sécurité qui font l'objet de tweets et de déclarations publiques sont décidées en coordination avec le Premier ministre uniquement", a-t-il martelé.
Netanyahou a ensuite détaillé deux axes stratégiques majeurs. Concernant Gaza, il a affirmé qu'aucune zone ne resterait non démilitarisée et que le Hamas devra se défaire de son arsenal. "Ce territoire sera démilitarisé et le Hamas abandonnera ses armes. Soit par la voie douce, soit par la voie dure. C'est ce que j'ai dit, et c'est également ce qu'a déclaré le président Trump", a-t-il souligné.
Sur le plan diplomatique, le Premier ministre a réitéré son opposition ferme à la création d'un État palestinien. "Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n'a pas changé d'un iota", a-t-il déclaré.
Il a ajouté avoir rejeté pendant des décennies toute tentative de faire avancer de telles initiatives diplomatiques, malgré les pressions internationales et intérieures. "Je n'ai besoin d'encouragements, de tweets ou de leçons de la part de personne", a-t-il conclu sèchement en référence aux sorties sévères des ministres Ben Gvir et Smotrich à ce sujet.
Dans la suite de son intervention, le Premier ministre a abordé deux incidents survenus ces derniers jours, qu'il a vivement condamnés.
Le premier concerne les actes de violence visant des élus, notamment l'agression du député Ben Tzur. Netanyahou a précisé que les auteurs de ces actions ne représentent qu'une infime minorité et certainement pas la communauté orthodoxe, tout en insistant sur la nécessité de réprimer ces débordements "avec toute la fermeté nécessaire".
Le second incident fait référence aux violences commises par une minorité agissant en Judée-Samarie. Le chef du gouvernement a tenu à souligner que ces actes ne reflètent pas la population de cette région dans son ensemble. Il a annoncé qu'une réponse ferme sera apportée face aux violences dirigées contre les Palestiniens comme contre les soldats de Tsahal.
"Nous sommes un État de droit, et un État de droit agit conformément à la loi", a-t-il conclu.