Moyen-Orient

Les avantages fiscaux accordés par l'AP aux terroristes

L'Autorité palestinienne ne se contente pas de verser un salaire aux terroristes.

2 minutes
9 décembre 2025

ParGuitel Benishay

Les avantages fiscaux accordés par l'AP aux terroristes
Photo: IStock

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Alors que Mahmoud Abbas s'est engagé notamment auprès du Président français Emmanuel Macron, à cesser le versement de salaires aux terroristes, plusieurs documents montrent la supercherie.

Il s'avère que cette politique de ''Pay for Slay'' va encore au-delà de ce volet estimé à environ un milliard de shekels par an. D'autres mécanismes de récompense moins connus renforcent l'incitation institutionnalisée à commettre des attentats.

Ainsi une exonération fiscale est accordée aux terroristes ayant purgé plus de 20 ans dans les prisons israéliennes. Dans la plupart des cas, il s'agit de meurtriers condamnés. Depuis 2014, selon la "Décision en vertu de la législation numéro 5", ces terroristes peuvent acquérir un véhicule neuf totalement exonéré de taxes. C'est ce qu'a révélé le lieutenant-colonel (réserve) et avocat Maurice Hirsch, chercheur au Centre de Jérusalem pour les affaires publiques et les questions de sécurité.

Sur le plan économique, il s'agit d'un avantage considérable. Les taxes sur les véhicules dans l'Autorité palestinienne varient entre 70% et 100% du prix du véhicule. La portée est donc double : d'une part, le terroriste reçoit un avantage financier pouvant atteindre des dizaines de milliers de dollars. D'autre part, l'Autorité renonce à des recettes fiscales substantielles. Il ne s'agit pas d'une contrainte externe, mais d'une politique délibérée.

Suite à la libération de terroristes dans le cadre des accords pour la libération des otages enlevés le 7 octobre, le nombre de terroristes éligibles à cet avantage a bondi à 336 personnes. Il s'agit d'un chiffre exceptionnel par rapport à la situation habituelle.

L'Autorité palestinienne présente sa difficile situation économique comme la conséquence de la politique israélienne. Cependant, les données révèlent une réalité différente. Une part significative de la crise budgétaire découle directement de sa décision de continuer à récompenser le terrorisme de manière officielle, publique et institutionnalisée, notamment par le biais de mécanismes d'avantages coûteux de ce type.

Ce faisant, l'Autorité n'érode pas seulement sa base de revenus. Elle transmet également un message clair à la population palestinienne et au système politique : tuer des Juifs est rentable.