La reconnaissance du Somaliland par Israël a provoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies qui s'est tenue lundi soir, marquée par un clivage entre les États-Unis et le reste de la communauté internationale. Seule Washington a refusé de condamner cette décision historique, tout en précisant que sa propre position n'avait pas changé.
Tammy Bruce, ambassadrice adjointe des États-Unis à l'ONU, a vigoureusement défendu la décision israélienne. Elle a accusé le Conseil de pratiquer un double standard en rappelant que plusieurs pays européens avaient reconnu un État palestinien cette année sans que cela ne déclenche de débat au Conseil de sécurité.
"Plusieurs pays, dont certains membres du Conseil de sécurité, ont reconnu un Etat palestinien qui n'existe pas, et cela n'a entraîné aucune discussion", a-t-elle souligné.
Tammy Bruce a affirmé qu'Israël possède le même droit que tout autre État souverain de mener sa propre politique étrangère et de reconnaître qui bon lui semble.
Un front international uni dans la condamnation
L'ambassadeur slovène Samuel Zbogar, s'exprimant au nom de son pays qui préside actuellement le Conseil, a rejeté la comparaison avec l'Etat palestinien. Il a souligné que les territoires palestiniens sont "illégalement occupés selon la Cour internationale de Justice, tandis que le Somaliland fait partie intégrante d'un État membre de l'ONU : la Somalie". Cette reconnaissance constitue donc une violation flagrante de la Charte des Nations unies, a-t-il martelé.
Les ambassadeurs d'Algérie, du Ghana et de la Sierra Leone se sont joints aux critiques. L'envoyé de la Ligue arabe à l'ONU a dénoncé une tentative israélienne d'établir des bases militaires dans une région stratégiquement sensible.
L'ambassadeur de Somalie a pour sa part assuré que cette reconnaissance s'inscrit dans un plan israélien visant à transférer des Palestiniens de Gaza vers le nord-ouest de la Somalie. Cette allégation, qui a déjà circulé dans la presse internationale ces derniers mois, a trouvé un écho auprès de plusieurs délégations.
Le représentant pakistanais a qualifié la reconnaissance de "profondément troublante", la situant lui aussi dans le contexte des références précédentes d'Israël au Somaliland comme destination potentielle pour la déportation de Palestiniens, particulièrement ceux de Gaza. La Chine et le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil, ont également rejeté cette reconnaissance.
Jonathan Miller, représentant adjoint d'Israël à l'ONU, a fermement démenti ces allégations, insistant sur le fait que cette reconnaissance n'était pas un acte hostile envers la Somalie.
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