Israël

Suicides au sein de Tsahal: une augmentation mais pas une vague

La sous-commission des ressources humaines de Tsahal à la Knesset a tenu ce mardi une séance consacrée à la question des suicides parmi les soldats en service.

3 minutes
5 août 2025

ParGuitel Benishay

Suicides au sein de Tsahal: une augmentation mais pas une vague
Le député Elazar Stern, président de la sous-commission. Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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La sous-commission des ressources humaines de Tsahal à la Knesset, présidée par le député Elazar Stern, a tenu ce mardi une séance consacrée aux efforts de l’armée pour prévenir les suicides parmi les soldats en service.

Le directeur adjoint des ressources humaines de Tsahal, le général Amir Vadamni, a reconnu une hausse du nombre de cas, tout en précisant qu’il ne s’agissait pas, selon lui, d’une vague exceptionnelle.

  • 2022 : 14 suicides

  • 2023 : 17 suicides

  • 2024 : 21 suicides

  • 2025 (jusqu'à fin juillet) : 16 suicides

« Oui, il y a une augmentation du nombre de cas, mais ce n’est pas une vague exceptionnelle », a déclaré Vadamni. « Nous ne cherchons pas à cacher les chiffres, mais certains cas font encore l’objet d’enquêtes, et il y a des considérations de respect de la vie privée. »

Interpellé à plusieurs reprises par Elazar Stern et d’autres parlementaires, Vadamni a refusé de fournir les données concernant les anciens soldats s’étant suicidés après leur service — y compris ceux pour lesquels des demandes de reconnaissance comme victimes militaires ont été déposées, à l’image de Roi Wasserstein z”l.

Cette décision a suscité une vive réaction du président de la commission, Elazar Stern :« Je pose une question simple, et vous avez la réponse. Il est possible d’y répondre et d’avancer. »

La députée Keti Shitrit, présidente du lobby parlementaire pour la santé mentale et la prévention du suicide — et à l’origine de la discussion — s’est dite choquée par l’absence de transparence : « Il n’est pas acceptable que nous ne recevions pas de données concrètes de la part de l’armée sur le nombre de demandes adressées aux commissions d’évaluation psychologique. Je demande la création d’une commission dotée de pouvoirs clairs et d’objectifs précis, qui fera preuve de transparence envers la Knesset. »

En outre, le général Vadamni a souligné que les ressources en santé mentale ont été renforcées :

  • Environ 200 psychologues militaires en service actif

  • 800 en réserve

  • Extension des services d’accompagnement pour les soldats en service obligatoire, professionnels, et réservistes

  • Création d'une commission dédiée à l’accompagnement des soldats démobilisés.

    « Nous disposons d’un large éventail d’outils pour soutenir la santé mentale des soldats. Mais nous ne sommes pas encore assez bons pour les rendre accessibles. Les commandants ne perçoivent parfois pas ce que les camarades remarquent. Il faut plus de sensibilisation, plus de signalements.
    Une campagne d’information sera lancée, y compris à destination des parents. Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers : nous sommes préoccupés et pleinement mobilisés », a conclu le général Vadamni.

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